Qui aurait pu imaginer que la décision choquante de Donald Trump de suspendre les droits de douane pendant quatre-vingt-dix jours offrirait un répit aux marchés boursiers ? Certes, initialement, les indices ont connu un rebond spectaculaire après cette annonce inattendue. Mais, hélas, cette embellie n'a pas duré. Aujourd'hui, la plupart des indices se retrouvent aux niveaux de l'année dernière, laissant planer une incertitude pesante sur l'avenir.

Malgré la promesse de détente, les droits de douane américains demeurent accrochés, en particulier ceux ciblant les biens chinois, atteignant des sommets inédits. À cela s'ajoute l'imprévisibilité du 47e président des États-Unis : aucune réaction à une riposte des pays touchés n'est prévisible. Par conséquent, la bourse sera malmenée par les négociations entre l’Amérique et le reste du monde.

L'incertitude, si elle perdure, pourrait avoir des répercussions dévastatrices sur l'économie mondiale. De nombreux experts s'interrogent sur les conséquences que cela aura sur la croissance, et il est presque garanti que le bilan sera négatif. Certains prédisent même une récession américaine imminente.

Alors, comment les épargnants peuvent-ils naviguer dans cette mer agitée ? Du côté des taux d'intérêt, il n'y a guère d'espoir d'amélioration. Les taux à court terme devraient poursuivre leur baisse en Europe, tandis qu'aux États-Unis, il faudra attendre la seconde moitié de l'année pour voir un mouvement similaire.

Cela signifie que les livrets d'épargne et autres produits de trésorerie rapporteront probablement moins dans les mois à venir. Quant aux taux à long terme, ils devraient connaître des variations moins désavantageuses, restant relativement stables sur le vieux continent. Une nouvelle qui pourrait apporter un peu de réconfort aux fonds en euros des assurances-vie, qui sont massivement investis dans des obligations d'État.

En ce qui concerne le marché des actions, il faudra patienter jusqu'à la publication des résultats financiers du premier trimestre pour commencer à saisir l'ampleur de l'impact des droits de douane. Malheureusement, même ces effets néfastes pourraient ne devenir réellement perceptibles qu'après quelques mois.