Le Canada se prépare à appliquer des droits de douane avec un impact significatif pour l'industrie automobile américaine. À partir de ce mercredi 9 avril, le Canada imposera des droits de 25% sur les importations de certains véhicules en provenance des États-Unis, en réponse aux mesures protectionnistes adoptées par le président américain Donald Trump.

Le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, a clairement indiqué que cette décision était motivée par la nécessité de défendre les intérêts canadiens face aux tarifs américains. "Le président Trump est à l’origine de cette crise commerciale, et le Canada réagit avec détermination et force", a-t-il affirmé. Cette déclaration souligne la volonté d'Ottawa de se défendre dans cette guerre commerciale.

Les droits de douane canadiens cibleront principalement les véhicules qui ne respectent pas les exigences de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (AEUMC). La mesure a été annoncée pour la première fois le 3 avril dernier, mais sans préciser la date d'entrée en vigueur.

Les voitures et camionnettes concernées seront celles fabriquées avec moins de 75% de pièces nord-américaines, ce qui représente environ 10% des véhicules expédiés des États-Unis vers le Canada, soit un total d'environ 67 000 véhicules par an. Les États-Unis exportent vers le Canada des véhicules d'une valeur totale de 35,6 milliards de dollars canadiens.

Ce nouveau tarif survient alors que le Canada a déjà été touché par des droits de douane sur l'acier et l'aluminium imposés par les États-Unis, qui ont également affecté d'autres secteurs. Dans ce contexte, le gouvernement canadien a décidé d'imposer des contre-mesures, avec des droits de douane sur des biens de consommation américains d'une valeur de 30 milliards de dollars canadiens.

L'impact de ces mesures pourrait avoir des conséquences plus larges sur les relations commerciales entre le Canada et les États-Unis, deux pays qui entretiennent des liens économiques étroits. Les discussions concernant l'avenir du commerce bilatéral devraient avoir lieu après les élections législatives canadiennes, prévues pour le 28 avril, où le commerce sera sans aucun doute un sujet central.

En conclusion, alors que l'escalade des tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis semble inéluctable, les deux pays devront naviguer prudemment dans ces eaux tumultueuses afin de préserver leur partenariat commercial vital.