
Tristesse au musée d'Orsay : Sylvain Amic nous a quittés à 58 ans
2025-09-01
Auteur: Jean
La culture française est frappée par un deuil profond après la disparition inattendue de Sylvain Amic, président des musées d'Orsay et de l'Orangerie. Ce passionné d’art s’est éteint dimanche à l’âge de 58 ans, laissant derrière lui des souvenirs inoubliables et un héritage culturel inestimable.
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a exprimé sa tristesse sur X, soulignant que "la culture perd l'un de ses meilleurs connaisseurs" et qualifiant Amic de grand serviteur de l'État. Dans un élan de reconnaissance, Emmanuel Macron a reconnu son engagement pour rendre l'art accessible à tous, des chefs-d'œuvre de Soulages à Manet.
D'après des sources proches, Sylvain Amic se trouvait au village du Gard ce week-end, où il a eu un malaise. Bien qu'il ait contacté les secours, son heure était malheureusement venue. Les premières informations suggèrent une "mort naturelle".
Un parcours marqué par la passion et l'innovation
Avant de devenir conservateur général du patrimoine, Sylvain Amic était instituteur. Il a débuté sa carrière au musée Fabre de Montpellier, avant de prendre les rênes des musées de Rouen-Normandie de 2011 à 2022. À Rouen, il s’est distingué par une approche audacieuse qui a mis l’accent sur les artistes femmes et a encouragé l'interaction du public à travers des initiatives comme "La chambre des visiteurs".
Sa mission au Grand Palais, notamment avec l'exposition "Bohèmes" en 2012, a vu le jour grâce à sa passion pour la transmission de l'art. Amic a également fait partie du cabinet de l'ancienne ministre de la Culture Rima Abdul Malak, où il a navigué sur des enjeux délicats, allant de la restitution des œuvres aux stratégies pour les métiers d'art.
À la tête des musées d'Orsay et de l'Orangerie, il a continué à faire avancer des questions clés, se concentrant sur l'inclusion des jeunes et des populations rurales dans la culture. Il avait une vision claire : "Le musée d'Orsay est un bien commun de la nation". En janvier, il plaidait pour une programmation encore plus engageante pour les 18-25 ans.
Sylvain Amic n’était pas seulement un dirigeant ; il était un rêveur. Prendre la présidence d'Orsay représentait pour lui "le rêve de sa vie". Sa passion et son dévouement resteront gravés dans l’histoire des musées français.