
Travaillera-t-on 52 heures de plus par an pour l'avenir des retraites et la défense ?
2025-03-12
Auteur: Jean
Une proposition audacieuse qui pourrait transformer notre rapport au travail et à la retraite.
Le 11 mars 2025, Amir Reza-Tofighi, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), a été invité sur RMC Info Talk Sport et BFMTV pour évoquer une réforme radicale du temps de travail. Il a proposé d'adopter une semaine de 36 heures, suggérant que cette mesure viserait principalement à compenser la baisse du niveau de vie des retraités et à répondre aux besoins croissants de production dans une économie de guerre. « Il faut travailler plus pour soutenir l'effort de guerre », a-t-il souligné, ajoutant que ce changement pourrait également jouer un rôle clé dans la transition écologique et numérique.
Sous cette proposition, la 36e heure de travail hebdomadaire ne serait pas rémunérée immédiatement, mais capitalisée pour la retraite, permettant aux salariés d'accumuler des compléments de pension. Éric Chevée, vice-président de la CPME, a précisé que cette mesure pourrait compenser jusqu'à 15 % de baisse de pouvoir d'achat pour les retraités dans les années à venir, rendant le système de retraite viable.
Cependant, cette idée fait déjà débat. Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, a fermement critiqué le projet de capitalisation des retraites, le décrivant comme « jouer à la roulette russe avec notre avenir ». Elle soutient qu’un tel système alourdirait les charges des travailleurs et des entreprises, favorisant les assureurs au détriment des salariés.
Au-delà de la question des retraites, la CPME met en avant l'importance de la production nationale. Travailler une heure de plus chaque semaine pourrait entraîner une augmentation de 3 % de la production nationale, un chiffre non négligeable face aux enjeux actuels de l'industrie de défense. Lors de son allocution télévisée le 5 mars 2025, Emmanuel Macron a évoqué la nécessité d'un nouvel effort budgétaire pour renforcer l'armée française, soulignant ainsi l’urgence d’initiatives pour soutenir cette branche cruciale de l’économie.
Dans ce contexte, la question se pose : sommes-nous prêts à modifier notre quotidien pour sauvegarder les retraites et renforcer notre défense ? Une réflexion qui pourrait bien façonner notre avenir.