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Transition énergétique : « C’est la désillusion, du moins pour ceux qui ont cru aux promesses »

2024-12-23

Auteur: Julie

Introduction

Dans un monde en quête de solutions durables face à la crise climatique, le Danemark se distingue par une initiative audacieuse. En 2017, le pays a fait sensation en décidant de se départir de l'activité « oil & gas » de Dong Energy, choisissant plutôt de concentrer ses efforts sur les énergies renouvelables. Renommé Orsted en 2019, le groupe est devenu le leader mondial des éoliennes offshore après une transformation qui a débuté à la fin des années 2000. Sur son site internet, Orsted déclare : « Notre vision est claire : un monde employant uniquement des énergies vertes. »

Engagement timide des géants de l'énergie

Cependant, tandis qu'Orsted prenait un tournant radical vers la durabilité, des géants de l'énergie comme Shell, BP, TotalEnergies, Equinor et ENI affirmaient timidement leur volonté de diversifier leur mix énergétique. L'engagement à intégrer des technologies bas ou zéro carbone telles que l'éolien, le solaire, l'hydrogène, et le stockage du carbone devait devenir plus significatif d'ici 2030. Cinq ans plus tard, la réalité semble grimace pour ceux qui avaient misé sur ces promesses.

Un constat accablant

Un rapport du think tank Carbon Tracker révèle un constat accablant : « Aucune entreprise n'est alignée sur l'objectif de l'accord de Paris de limiter le réchauffement à bien moins de 2 °C. » Bien qu'ENI, TotalEnergies, Repsol et BP aient annoncé des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, ces engagements ne concernent souvent que leurs propres opérations, laissant de côté leur chaîne d'approvisionnement et l'impact ultime de leurs produits.

La réalité du marché

La situation est d'autant plus préoccupante que, malgré ces promesses, les prix des matières premières ont fluctués et les taux d'intérêt ont augmenté, poussant des entreprises à abandonner des projets ambitieux. La réalité du marché démontre également que, malgré de lourds investissements, beaucoup de ces entreprises sont confrontées à des pertes significatives.

Questions sur la viabilité

Les experts s'interrogent désormais sur la viabilité à long terme de ce modèle économique et sur les véritables intentions des compagnies pétrolières face à la crise climatique. Les entreprises doivent-elles véritablement réinventer leur modèle de business pour survivre, ou continuent-elles à se cachent derrière de fausses promesses pour séduire une opinion publique de plus en plus sensible à la question environnementale ? La transition énergétique s'annonce plus difficile que prévu, et les scepticismes s'intensifient sur la question de savoir si ces entreprises sont réellement prêtes à abandonner leurs racines fossiles.