Tragédie à Poitiers : Anis, 15 ans, victime d'une fusillade lors d'Halloween, n'était pas un délinquant
2024-11-03
Auteur: Louis
C'est un drame qui a choqué la communauté. Anis, un adolescent de 15 ans, a tragiquement perdu la vie le 2 novembre après avoir été grièvement blessé par balle à la tête lors d'une fusillade survenue à Poitiers. Sa famille insiste pour dire qu'il était une « victime collatérale » et souligne qu'il n'avait « aucun problème de délinquance ». Ce soir-là, une soirée d'Halloween organisée par une association a réuni de nombreux jeunes, créant une atmosphère festive qui a rapidement viré au cauchemar.
« Anis était un jeune homme aimable, scolarisé en première au lycée Saint-Jacques-de-Compostelle à Poitiers, passionné de football et de natation », a déclaré Me Yasmina Djoudi, avocate de la mère de l’adolescent. Selon elle, le quartier des Couronneries, qui est classé comme zone prioritaire, était particulièrement animé ce soir-là. « Les jeunes profitaient de la belle soirée, et Anis avait annoncé à sa mère qu'il allait se chercher un sandwich avant de rentrer chez lui », a-t-elle ajouté, décrivant une situation tragiquement ordinaire.
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a évoqué une rixe impliquant « plusieurs centaines de personnes » après la fusillade, affirmant que la situation était devenue ingérable. Cependant, les autorités ont précisé que seules quelques dizaines de personnes étaient réellement impliquées dans des échauffourées, minimisant les propos du ministre.
La douleur de la mère d'Anis est amplifiée par la désinformation qui entoure sa perte. Me Djoudi a indiqué que sa cliente, qui élève seule son enfant unique, n’a pas reçu de soutien de la part des autorités et a dû affronter des rumeurs injustes sous-entendant que son fils était impliqué dans un trafic de drogue. « C'est inacceptable et extrêmement blessant », a déclaré l'avocate.
Cette tragédie soulève des questions cruciales sur la sécurité des jeunes dans les quartiers sensibles et la gestion des violences urbaines. Le drame d'Anis rappelle que chaque vie perdue est une histoire, chaque famille une communauté touchée. La mairie de Poitiers, sous la direction de Léonore Moncond′huy, a finalement pris contact avec la famille pour apporter son soutien dans cette période difficile.
Cette tragédie ne doit pas être oubliée et appelle à une réflexion collective sur la prévention de telles situations à l'avenir.