« Tous les employés vont payer la mise en chômage de leurs collègues » : 2025, un tournant décisif pour l’industrie automobile française !
2024-12-29
Auteur: Marie
Les portes de la Fonderie de Bretagne (FDB) sont fermées, mais cela pourrait bien être le calme avant la tempête. L’usine sidérurgique de Caudan, dans le Morbihan, profite d’une pause hivernale qui pourrait masquer des inquiétudes bien plus grandes. « Nous savons que nous revenons le 6 janvier, mais ensuite, nous n’avons plus aucune certitude », lance Maël Le Goff, délégué syndical CGT, qui ne cache pas son angoisse quant à l'avenir de ses 310 collègues.
La situation est devenue alarmante depuis le 20 décembre dernier, lorsque Renault a décidé de ne pas s’investir dans le plan de reprise de l’entreprise proposé par le fonds allemand Private Assets. « Private Assets est parti. La Fonderie va être placée en procédure de sauvegarde», affirme le représentant des travailleurs, laissant entendre qu’il ne s’agit pas seulement d’une légère inquiétude, mais d’un véritable désastre qui se profile à l’horizon. Des propositions de rachat pourraient affluer durant la période de redressement, mais elles ne seront pas forcément sérieuses.
La Fonderie, qui produit des pièces en fonte cruciales pour les suspensions et les échappements des voitures de Renault, a été mise de côté dans les plans de développement du constructeur. Alors que Renault explore son avenir avec une transition vers des véhicules électriques, les ventes de voitures neuves ont connu un coup d’arrêt en 2024. Ces changements stratégiques ont conduit le constructeur à réduire drastiquement ses niveaux de commande, laissant la FDB avec une charge de travail réduite et sa direction en quête d’une solution avant la fin de sa trésorerie.
Sur la liste noire des 300 sites en difficulté
Fondée en 1860, la Fonderie de Bretagne est un héritage des Forges d’Hennebont et un pilier de l’industrie automobile française. Cependant, depuis qu’elle a été vendue par Renault à Callista en 2022, elle ne fait plus partie des priorités. Malheureusement, elle n'est pas la seule dans cette situation ; avec 300 sites en difficulté recensés par la CGT, l'industrie automobile française est en proie à des défis majeurs.
Les employés, qui déjà craignent pour leur avenir, pourraient bientôt découvrir que la mise en chômage des collègues ne sera pas seulement une question de solidarité, mais également une nécessité pour faire face à une crise qui semble inéluctable. 2025 marquera-t-elle un tournant décisif pour l'événement tragique mais évitable de l'effondrement de l'industrie automobile en France ? Seul le temps nous le dira.