Sports

Tony Parker plaide pour une fusion entre l'Euroligue et la NBA : Un projet audacieux pour le basket européen

2025-03-19

Auteur: Michel

Dans sa villa ensoleillée à Charly, près de Lyon, Tony Parker savoure un poke bowl en jonglant avec de multiples projets. Président de l'ASVEL depuis 2014, il fait face à des défis importants, notamment des retards de salaire et des activités entrepreneuriales en pleine enquête. Lors d'un entretien d'une heure avec "L'Équipe", Parker se penche sur le futur du basket européen et ses ambitions d'unir l'Euroligue et la NBA.

La récente visite de la NBA à Paris, avec la présence de San Antonio et Victor Wembanyama, a ravivé un débat passionnant sur l'expansion de la ligue nord-américaine en Europe. Tony Parker, quadruple champion NBA, a été approché pour agir en tant qu'ambassadeur pour établir des franchises NBA sur le vieux continent, avec des clubs prestigieux comme le PSG, Manchester City et le Real Madrid ciblés.

Parker a confirmé les discussions en cours : « La NBA m'a contacté et je fais partie de ces discussions. Mais je ne peux pas en dire plus en raison de clauses de confidentialité. Nous sommes à un moment décisif pour le basket européen. » L'objectif est de trouver un accord qui mettra fin à des années de tensions entre la NBA, l'Euroligue et la FIBA.

Il observe : « il serait dommage de renouveler l'histoire des ligues concurrentes comme la NBA et l'ABA. Si nous ne nous unissons pas, la NBA montera seule. » Parker souligne la puissance de la NBA, son savoir-faire marketing, et la possibilité pour le basket européen de changer de dimension.

Cependant, des obstacles surviennent, notamment des conflits avec l'Euroligue suite à une proposition de la NBA initialement rejetée. Parker a appelé les parties concernées à dialoguer afin de créer un cadre favorable à l'évolution du basket en Europe. « Nous devons être pragmatiques, rassembler nos forces et ne laisser aucun club historique sur le bord du chemin. »

Dans le cadre de son club, l'ASVEL, Tony Parker fait face à des difficultés financières. Bien que l'équipe ait montré des performances encourageantes sur le terrain, le budget est passé de 21 millions d'euros à 16,2 millions, et des retards de paiements ont été signalés. Parker a admis que des mesures doivent être prises pour redresser la situation financière de l'ASVEL, qui a enregistré un déficit de 8,1 millions d'euros lors de la dernière saison.

Il a bien l'intention de maintenir sa position d'actionnaire majoritaire jusqu'en 2030, tout en recherchant de nouveaux investisseurs pour garantir des lendemains meilleurs. Pour Parker, l'idée d'une NBA Europe, où l'ASVEL aurait sa place, reste un rêve exceptionnel, accentuant l'importance d'élever le basket européen à un autre niveau grâce à des étapes concrètes qu'il a déjà franchies avec son club.

En parallèle, son parcours entrepreneurial connaît des hauts et des bas, notamment une participation controversée à l'émission "Qui veut être mon associé ?" où il a été critiqué pour une promesse d'investissement non tenue. "Je me défends en disant que les conditions de l'affaire ont changées, et que nous avons décidé ensemble de ne pas poursuivre. La médiatisation excessive autour de cela peut être démoralisante."

Malgré les défis, Parker reste déterminé à investir en France et à y apporter sa touche de succès. "Je suis toujours aussi passionné et je veux laisser un héritage à ma communauté. La combinaison de la NBA et de l'Europe pourrait redéfinir l'avenir du basket sur le continent, et je suis prêt à jouer mon rôle dans cette transformation.