Un choc sur le plateau de "Quelle Époque !"

Samedi dernier, Thierry Ardisson a crée une polémique en comparant Gaza à Auschwitz lors de son émission "Quelle Époque !" sur France Télévisions. Cette affirmation a suscité l'indignation et une réaction vive de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), qui a fermement condamné cette banalisation des comparaisons historiques. Ils ont affirmé : "Le nazisme et la Shoah ne sont pas à mettre sur le même plan que les crises contemporaines. Gaza n'est pas Auschwitz !"

Des voix s'élèvent en réponse

Yonathan Arfi, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), a également réagi : "Non, Thierry Ardisson, Gaza n’est pas Auschwitz !". Il a rappelé que la mémoire de la Shoah ne devrait jamais être utilisée à des fins politiques, déclarant qu'aucune critique d’Israël ne peut justifier une telle comparaison.

Des excuses controversées

Le lendemain, Ardisson a présenté des excuses, arguant qu'il avait agi sous l'emprise de l'émotion. Cependant, cette séquence de 20 secondes était déjà devenue virale sur les réseaux sociaux, alimentant les débats.

Léa Salamé prend la parole

Une semaine plus tard, Léa Salamé a ressenti le besoin de revenir sur cette controverse, s’exprimant en faveur de son invité dans le cadre de son émission. Elle a clarifié : "Nous aurions dû anticiper que cette séquence puisse être coupée de son contexte et sortie de son intégralité".

Dans une introduction de quatre minutes, elle a insisté sur son rejet de toute banalisation de la Shoah, tout en reconnaissant qu'ils auraient dû faire preuve de davantage de vigilance. Salamé a également abordé la montée de l’antisémitisme en France, des images à l’appui.

Un message personnel et engagé

Elle a ensuite partagé un sentiment plus personnel, exprimant son exaspération face aux accusations de complaisance envers le Hamas ou d’antisémitisme lorsqu’elle parle de la situation à Gaza. "Cela ne marchera pas, pas ici, pas avec moi !" a-t-elle clamé.

Salamé a conclu en mettant l'accent sur la tragédie humanitaire à Gaza, rappelant que l’émission visait avant tout à discuter de la crise et des souffrances des populations civiles.