
Tesla : Persona non grata au Canada, un retournement de situation choquant !
2025-04-06
Auteur: Marie
L'industrie automobile électrique traverse une tempête au Canada, le plus vaste pays du continent américain. Tesla, le géant des véhicules électriques, a été écarté du programme de subventions gouvernementales canadiennes après une série de pratiques jugées douteuses par les autorités. Une situation qui met en lumière les tensions croissantes entre les acteurs de cette révolution énergétique et les réglementations en vigueur.
Le scandale des 43 millions de dollars en seulement 72 heures !
Imaginez vendre une voiture électrique toutes les 30 secondes, pendant 72 heures d'affilée. C'est ce que Tesla affirmait avoir accompli au Canada, selon les demandes de subvention envoyées par l’entreprise. En un week-end, le constructeur a réclamé 43,1 millions de dollars canadiens (environ 30 millions d'euros) dans le cadre du programme d'incitatifs pour véhicules zéro émission (iZEV).
Cette demande représente l'équivalent de 8 653 voitures vendues, concentrées sur quatre concessions canadiennes. Un chiffre qui a immédiatement soulevé des doutes auprès des autorités. En réaction, l'ancienne ministre des Transports, Chrystia Freeland, a ordonné le gel des paiements pour Tesla.
Des concessionnaires indépendants en difficulté
Cette décision a des conséquences bien au-delà de Tesla. Plus de 200 concessionnaires indépendants se retrouvent dans une situation financière délicate, ayant avancé l’argent des subventions à leurs clients, espérant être remboursés via le programme iZEV. Avec le gel de ces paiements, près de 2 295 demandes de remboursement, représentant environ 10 millions de dollars canadiens, restent en attente.
Certains concessionnaires envisagent même de licencier une partie de leur personnel en raison de ces pertes imprévues. Cette situation révèle la vulnérabilité des petites structures face à un système où elles servent d’intermédiaires entre le gouvernement et les consommateurs. Freeland a promis que des mesures seraient prises pour indemniser ces concessionnaires à l'avenir.
Des antécédents de contournement des règles
Tesla n'est pas étranger à des pratiques contestables. En 2019, lors du lancement du programme iZEV, l’entreprise avait astucieusement contourné les règles en lançant une version modèle 3 à un prix légèrement inférieur à 45 000 dollars canadiens, permettant ainsi à ses autres modèles plus chers de bénéficier de subventions. Ce stratagème a coûté au gouvernement canadien 713 millions de dollars canadiens en subventions depuis 2019.
Des tensions politiques croissantes
La situation prend une tournure politique avec le propriétaire de Tesla, Elon Musk, dont les déclarations controversées ont irrité les autorités canadiennes. Musk avait par exemple qualifié le Canada de "non-vrai pays" sur X (ex-Twitter), laissant des cicatrices dans les relations diplomatiques. Freeland a également annoncé qu'elle modifierait les critères d'éligibilité aux programmes iZEV pour s'assurer que Tesla ne puisse plus bénéficier de ces aides tant que des tensions subsisteront entre les États-Unis et le Canada.
Un retournement d'opinion sans précédent
Ce revirement montre que la perception de Tesla a radicalement changé. Autrefois vue comme une pionnière dans la démocratisation des véhicules électriques, la marque fait maintenant face à une méfiance croissante. Des manifestations ont eu lieu devant des concessions Tesla au Canada et des cas de vandalisme sur les véhicules de la marque ont été rapportés.
Flavio Volpe, président de l'Association canadienne des fabricants de pièces automobiles, a déclaré : "Tesla a exploité le programme iZEV tout en attaquant le Canada. Ils semblent avoir creusé leur propre tombe !"
Cette situation souligne les risques liés à une croissance rapide fondée sur des pratiques discutables. Pour Tesla, c'est une perte considérable dans un marché canadien qui était auparavant prometteur. Cette saga nous rappelle que même les géants doivent respecter les règles établies.
Le cas de Tesla au Canada illustre bien les défis de la régulation dans un secteur en pleine transformation, où l’innovation technologique et les normes sont souvent en conflit. Les mois à venir détermineront si cette exclusion sera temporaire ou si elle marquera un tournant durable dans les relations entre Tesla et le marché canadien.