Tensions à l'annonce du verdict : Le procès des viols de Mazan sous le feu des projecteurs
2024-12-18
Auteur: Philippe
Introduction
Lundi matin, le procès des viols de Mazan a atteint un point crucial, alors que les accusés ont eu l'occasion de prononcer leurs derniers mots. Les membres de la cour criminelle du Vaucluse se réunissent actuellement pour discuter des peines qui seront infligées, guidés par leur 'intime conviction' selon le droit français.
Couverture médiatique
Les media nationaux et internationaux scrutent avec impatience la date du verdict, qui pourrait être annoncé le jeudi 19 décembre à 9h30, bien qu'il ait été signalé qu'un retard d'une demi-journée à une journée soit possible. Environ 172 médias, dont 82 étrangers, sont présents pour couvrir cet événement judiciaire marquant, attirant des journalistes même du Canada, du Brésil et des États-Unis.
Tensions en salle d'audience
Cependant, la situation dans la salle d'audience est particulièrement tendue. Des forces de l'ordre seront déployées en nombre élevé, limitant le nombre de journalistes qui pourront accéder à l'audience – seulement trois médias auront cette possibilité, tandis que d'autres devront suivre les débats depuis des salles de retransmission. Le public, qui espérait être témoin de ce moment, pourrait être exclu des audiences, un fait que de nombreux observateurs déplorent.
Manifestation à l'extérieur du tribunal
À l'extérieur du tribunal, un groupe de femmes militantes du collectif féministe Les Amazones d'Avignon prévoit d'accueillir les accusés en faisant entendre leur voix. Elles souhaitent accrocher des banderoles réclament des peines sévères, allant jusqu'à 'vingt ans de détention pour chacun des accusés'. Elles souhaitent également que leur manifestation reste respectueuse, notamment envers les familles des accusés qui pourraient être présentes.
Anxiété des accusés
Les accusés, 32 au total, se présentent devant le tribunal avec des craintes grandissantes, sachant qu'ils pourraient passer les fêtes de Noël derrière les barreaux. En effet, le parquet a officiellement requis des mandats de dépôt à leur encontre. Les avocats signalent que plusieurs accusés sont déjà en proie à une grande anxiété face à l'idée de retourner en prison.
Réquisitions judiciaires
Les réquisitions sont particulièrement lourdes : jusqu'à dix ans de prison pour certains, et treize pour d'autres. Comme l'indique l'avocat Antoine Minier, malgré l'espoir de certains d'échapper à la détention, la réalité du risque encouru est bien présente. Le climat d'anxiété est palpable, et la peur des représailles potentielles en cas de condamnation, en raison de la gravité des accusations de viol, accentue cette tension.
Sécurité renforcée au tribunal
En cas de condamnation, il a été signalé que les accusés pourraient être immédiatement menottés et emmenés en détention. Le centre pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet ne peut accueillir personne en raison de sa surpopulation, et une répartition des détenus serait alors envisagée dans d'autres établissements du sud de la France.
Préparation à d'éventuels incidents
En prévision de la possibilité d'incidents, le tribunal a annoncé le renforcement de la sécurité, avec un nombre accru de policiers présents pour gérer la situation. Les avocats évoquent une accumulation de stress chez leurs clients, exacerbée par la forte couverture médiatique. Quand le moment du verdict viendra, le tribunal devra non seulement annoncer les peines mais expliquer les éléments ayant conduit à chaque décision. En parallèle, la défense continuera de plaider l'innocence pour de nombreux accusés, arguant qu'ils n'étaient pas conscients de la gravité de leurs actes.
Conclusion
L'issue de ce procès s'annonce cruciale, tant pour les victimes que pour les accusés, et elle pourrait bien marquer un tournant dans la lente évolution de la justice face aux crimes sexuels en France.