La tempête tropicale Dikeledi continue de ravager la région, se dirigeant vers le Mozambique après avoir causé la mort de trois personnes à Madagascar et d'importants dégâts à Mayotte. Cette catastrophe survient à peine un mois après le cyclone Chido qui a déjà laissé des cicatrices profondes sur l'archipel français de l'océan Indien.

À Madagascar, les pluies torrentielles et les vents violents ont dévasté le nord de l'île, où de nombreuses habitations sont particulièrement vulnérables. En plus des trois décès confirmés, au moins 920 personnes ont été touchées selon le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), surtout dans la région de Vohémar, réputée pour sa production de vanille.

À Mayotte, les habitants vivent une situation critique, confinés chez eux pour une deuxième nuit consécutive, sous l'effet d'une alerte rouge cyclonique décrétée depuis samedi soir. La tempête s'est approchée à seulement 100 kilomètres de l'archipel, provoquant des pluies torrentielles, notamment dans le sud, où plusieurs villages comme Mbouini ont été complètement inondés.

Les fortes rafales de vent ont arraché des bâches qui servaient de toits temporaires après le passage dévastateur du cyclone Chido, qui avait déjà causé la mort d’au moins 120 personnes et blessé près de 900 autres au Mozambique. Les dégâts restent considérables à Mayotte, où plusieurs maisons ont été endommagées ou emportées par la montée des eaux.

Les prévisions météorologiques restent alarmantes avec des pluies abondantes toujours attendues, tandis que des vagues de 1,50 mètre dans les lagons Nord et Ouest posent un risque de submersions lors des marées hautes. La Situation implique un retour des équipes d'intervention sur le terrain, en particulier dans les zones les plus touchées, dès ce lundi matin.

Près de 1.200 gendarmes, 800 policiers et 800 pompiers sont mobilisés dans les zones à risque. En réponse à la catastrophe, quatre-vingts centres d'hébergement d'urgence ont été ouverts, accueillant jusqu'à 15.000 personnes, complémentaires aux 5.000 accueillis dans des mosquées. Le trafic des ferrys locaux et l'aéroport international Marcel-Henry sont paralysés en raison des conditions extrêmes.

Dikeledi a intensifié ses effets, les vents atteignant jusqu'à 155 km/h, et est sur le point de devenir un cyclone tropical intense dans les prochains jours, d'après les prévisions de Météo-France. La côte nord-est de Madagascar a déjà été frappée ce week-end, et il est prévu que la région de Nampula au Mozambique subisse également des conditions climatiques catastrophiques.

Alerte ! La Côte sud de Madagascar pourrait de nouveau être touchée ce mercredi ou jeudi! Les cyclones se développent généralement entre novembre et mars et cette année, la température des eaux de surface dans l'océan Indien approche les 30°C, favorisant ce type de phénomène. Restez informés pour des mises à jour cruciales sur cette crise météorologique.