Syrie : Diplomates occidentaux, turcs et arabes se précipitent à Damas
2024-12-23
Auteur: Louis
Au sommet du mont Qassioun, près d'un café parfumé à la cardamome, le puissant Ahmed Al-Charaa a fait sensation dimanche soir, le 22 décembre. Sa proximité avec Hakan Fidan, le ministre turc des Affaires étrangères, témoigne d'un renouveau diplomatique en Syrie. Juste deux jours plus tôt, une rencontre discrète avec Barbara Leaf, la responsable du Moyen-Orient au sein du département d'État américain, a renforcé la dynamique, envoyant un signal clair de soutien envers les nouvelles autorités dominées par Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) et leur leader, qui a récemment pris le nom d'Ahmed Al-Charaa au lieu d'Abou Mohammed Al-Joulani.
Depuis la chute du régime de Bachar Al-Assad le 8 décembre, Damas est devenue un point névralgique de la diplomatie internationale. Les diplomates de divers pays se pressent pour rencontrer le chef de HTC, qui a abandonné son uniforme au profit de costumes bien taillés, démontrant ainsi une volonté de s'engager sur la scène politique mondiale. Al-Charaa cherche à apaiser les craintes de ses interlocuteurs en multipliant les assurances sur ses intentions pacifiques tout en réclamant un soutien diplomatique pour légitimer son pouvoir.
De plus, avec des discussions sur la reconstruction de la Syrie en cours, il espère obtenir des financements essentiels pour relancer l'économie dévastée du pays. Toutefois, les tensions restent palpables, et tous les regards sont désormais tournés vers Damas, qui pourrait redevenir un acteur clé dans la géopolitique du Moyen-Orient. Quels enjeux cela représente-t-il pour la stabilité de la région ? L'avenir de la Syrie est encore incertain, mais la diplomatie est clairement à l'œuvre.