Sydney Ohana, figure emblématique de la chirurgie esthétique en France, a été placé sous examen à Paris en raison de graves accusations de viols, d'agression et de harcèlement sexuels. Les révélations ont été rapportées par l'Agence France-Presse, et le parquet de Paris a confirmé l'information le vendredi 4 avril.

M. Ohana a été mis en examen le 28 mars pour des actes qualifiés de "viols susceptibles d'avoir été commis entre octobre et novembre 2017", une "agression sexuelle supposée en novembre 2023", et des faits de harcèlement sexuel survenus en septembre 2023.

Il est important de noter qu'il a été placé sous contrôle judiciaire, ce qui inclut une interdiction d'exercer sa carrière de chirurgien esthétique, de contacter les plaignantes, ainsi qu'une remise de son passeport et une interdiction de quitter le territoire français. Toutefois, selon certaines sources, il pourrait encore exercer dans sa clinique située à Paris.

Les plaintes proviennent de deux de ses patientes qui ont dénoncé des faits survenus respectivement en 2017 et 2023. La première plaignante a rapporté avoir été victime de trois viols à la clinique et à son domicile. Les enquêtes ont révélé que d'autres victimes se sont manifestées par la suite, apportant un éclairage accablant sur les pratiques de M. Ohana.

Une des victimes a été agressée sexuellement à la clinique, tandis qu'une autre a affirmé que le chirurgien lui aurait insisté de manière inappropriée pour établir des rapports intimes.

En parallèle, cette affaire soulève des préoccupations plus larges concernant les violences sexistes et sexuelles dans le milieu médical. Une enquête menée par l'Ordre des médecins a révélé que plus de la moitié des médecins femmes ont déclaré avoir été victimes de violence de cette nature, illustrant ainsi un problème systémique dans le domaine.

Les professionnel(le)s de la santé s'organisent, et des mouvements tels que #metoohopital émergent sur les réseaux sociaux, appelant à une prise de conscience et à une réforme urgente des pratiques au sein des institutions sanitaires.

Face à cet alarming contexte, l'Ordre des médecins a promis d'accroître ses efforts pour rendre ces espaces plus sûrs pour toutes et tous.