
Surcharge de travail : un mal moderne à l'origine de graves conséquences
2025-03-12
Auteur: Emma
Dans nos bureaux modernes, les écrans demeurent allumés jusqu'à des heures tardives, les piles de dossiers s'accumulent et les courriels affluent même après 22 heures. Cette surcharge de travail devient une préoccupation de plus en plus pressante pour les entreprises, particulièrement en ce qui concerne les effets sur la santé mentale de leurs employés.
Une récente étude révèle que 62 % des salariés associent la dégradation de leur santé mentale à une surcharge de travail, qu'elle soit physique, cognitive ou psychique. Réalisée en janvier dernier par l'IFOP pour le Groupe hospitalier universitaire psychiatrie et neurosciences de Paris, cette enquête a interrogé 2 200 employés des secteurs public et privé, dont 400 issus des ressources humaines.
La surcharge de travail représente désormais le principal risque professionnel nuisible à la santé mentale. Selon le rapport Gollac, six facteurs de risques psychosociaux ont été identifiés, et la surcharge de travail est celle qui engendre le stress chronique. « Cette surcharge crée une vigilance permanente qui stimule la production de cortisol, l'hormone du stress. Lorsque cette hormone est sécrétée en excès, cela peut entraîner fatigue, irritabilité et troubles du sommeil. En d'autres termes, c'est comme une batterie de téléphone qui surchauffe », explique Margaux Tancrède, psychologue du travail et directrice santé mentale chez moka.care.
Il est crucial que les entreprises prennent des mesures pour éviter cette surcharge de travail, en mettant en place des rituels d'alerte. Cela pourrait inclure des pauses régulières, une approche plus flexible du travail et des événements axés sur le bien-être des employés. En somme, il s'agit d'un appel à la vigilance : sans intervention, cette tendance risque de devenir encore plus omniprésente, affectant non seulement les individus mais également la productivité globale des entreprises. Aujourd'hui, privilégier la santé mentale au travail n'est plus une option, mais une nécessité.