La France est au bord d'une crise industrielle sans précédent.

En interview avec La Tribune, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a exprimé de manière alarmante la situation économique actuelle : "Nous prévoyons que plus de 150 000 emplois pourraient disparaître, et ce dans tous les secteurs." Après Michelin, de nombreux autres plans sociaux sont à prévoir, a également averti le ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, sur France Inter.

Sophie Binet a souligné que cette hémorragie d'emplois est le résultat des entreprises qui cherchent à "maximiser les marges" tout en "augmentant les dividendes destinés aux actionnaires". D'autre part, le ministre de l'Économie, Antoine Armand, attribue cette situation à "une conjoncture internationale particulièrement difficile avec la flambée des prix des matières premières, la problématique énergétique" ainsi qu'à "des pratiques commerciales agressives de nombreux pays étrangers".

Les secteurs de l'automobile et de la chimie sont particulièrement touchés.

L'automobile en péril face à la concurrence asiatique