Le futur des gares TGV en France est en péril. Certaines destinations, jugées peu rentables par la SNCF, pourraient voir leur service interrompu en raison de l'ouverture à la concurrence, ce qui pourrait avoir des conséquences majeures pour de nombreux voyageurs. La compagnie ferroviaire a tiré la sonnette d'alarme sur cette situation inquiétante.

Des villes comme Le Creusot, Saint-Etienne, Saint-Malo et Chambéry pourraient bientôt ne plus être desservies par les TGV, des arrêts qui, jusqu'à présent, permettaient d'étendre le réseau ferroviaire à des zones moins fréquentées. La SNCF a longtemps compensé les pertes de ces lignes avec les bénéfices issus de trajets très rentables, notamment sur l'axe Paris-Lyon-Marseille. Cependant, avec l'apparition de concurrents tels que Trenitalia et Renfe, cette stratégie commence à montrer ses limites.

Ces nouveaux opérateurs se concentrent principalement sur les lignes les plus lucratives, secouant ainsi le modèle économique de la SNCF. À terme, il se pourrait que des lignes comme celles menant à Saint-Jean-de-Luz ou à Laval soient drastiquement réduites, voire totalement abandonnées.

Face à cette menace, le ministre des Transports, François Durovray, prévoit de proposer des mesures cet été pour éviter cette situation alarmante. Une solution envisagée serait d'inciter les nouveaux entrants à desservir également les gares moins rentables, un modèle déjà appliqué en Espagne.

Néanmoins, cette proposition soulève des questions juridiques. Peut-on véritablement obliger ces compagnies à assurer des arrêts peu attractifs financièrement ? De plus, certains syndicalistes craignent que le gouvernement n'impose des contraintes uniquement sur les lignes principales, laissant de côté les arrêts qui relient des villes moins peuplées.

Alors que la situation se précise, les usagers du rail restent en alerte et espèrent que des solutions seront trouvées pour préserver l'accès au TGV, garantissant ainsi un réseau ferroviaire équitable et accessible à tous.