Six ans après les « gilets jaunes », Michel Barnier relance le débat avec des cahiers de doléances
2024-11-16
Auteur: Michel
La nuit s'est installée sur les jardins de l'Hôtel de Cassini, à deux pas de Matignon. Le 8 novembre au soir, la ministre de la Coordination gouvernementale, Marie-Claire Carrère-Gée, reçoit discrètement trois représentants de l'association « Rendez les doléances ! ». Ces militants revendiquent la publication des millions de contributions issues du « grand débat national » qui a eu lieu il y a presque six ans, marquant une période charnière de contestation sociale en France. Après tant d'années, ces citoyens espéraient enfin se faire entendre au sein des enceintes du pouvoir.
Arrivés dans le bureau feutré de la ministre, ils entament une discussion cruciale. Ironie du sort, une alarme incendie se déclenche durant leurs échanges. « Si c’est un moyen d’écourter la discussion, c’est bien trouvé ! » plaisante Rémy Goubert, président du collectif citoyen. Après cette fausse alerte, la conversation peut reprendre.
Cette rencontre est d'autant plus symbolique qu'elle fait suite à une mission confiée à Michel Barnier, qui a été chargé de recueillir des opinions et des doléances des citoyens sur divers sujets de société. Barnier, figure politique emblématique et ancien négociateur en chef du Brexit, tente ainsi d'apporter une nouvelle dynamique au sein du paysage politique français.
Mais que sont réellement devenus ces cahiers de doléances ? Qu'est-ce que le gouvernement prévoit d'en faire ? Les questions restent nombreuses. Rappelons que le mouvement des « gilets jaunes » était alimenté par une profonde insatisfaction vis-à-vis des décisions prises sans consultation des citoyens. À présent, après un long silence, le gouvernement semble vouloir renouer le dialogue avec la population, mais est-ce suffisant pour restaurer la confiance ? Une chose est certaine, cet événement relance le débat sur la participation citoyenne et l'avenir de la démocratie en France.