Nation

Scandale Béharram : L'État sous le feu des critiques pour son incapacité à contrôler les établissements scolaires

2025-04-14

Auteur: Léa

Des défaillances inquiétantes dans le contrôle de l'État

Le 14 avril, Violette Spillebout, députée du Nord et co-rapporteure d'une commission d'enquête parlementaire, a pointé du doigt une "défaillance globale" dans le contrôle de l'État concernant les établissements scolaires. Cette enquête a été initiée suite aux révélations choquantes autour de l'affaire Béharram. Selon Spillebout, le cœur de cette commission repose sur des manquements graves : l'inspection du ministère de l'Éducation nationale et l'action de la justice face à des plaintes souvent ignorées.

Elle a exprimé son inquiétude sur la manière dont les pouvoirs d'action ont failli pendant des années, affirment qu'il existe un silence complice dans certaines régions, en particulier dans le Sud-Ouest et le Pas-de-Calais, où les notables sont restés muets face à ces abus.

Une résistance surprenante dans les établissements privés

Paul Vannier, député de Val-de-Marne et co-rapporteure, a également révélé des résistances notables à la commission d'enquête, notamment dans des établissements comme Riaumont dans le Pas-de-Calais. Lors de leur visite, les membres de la commission ont été confrontés à des prêtres cherchant à entraver le processus de contrôle.

Il souligne qu'un climat d'omertà entoure ces institutions privées, en particulier celles sous contrat avec l'État, rendant le travail de contrôle d'autant plus difficile.

Un tabou qui freine les discussions sur l'enseignement privé

Vannier a insisté sur le fait que depuis des décennies, aborder le sujet de l'enseignement privé en France a souvent été perçu comme une provocation. Cette pression a non seulement empêché un débat sain, mais a aussi intimidé les fonctionnaires, y compris ceux chargés des contrôles, qui préfèrent parfois se retirer face à des menaces politiques.

Ce malaise enraciné interpelle sur l'avenir et l'intégrité du système éducatif français, laissant supposer que des réformes profondes sont plus que jamais nécessaires pour garantir la sécurité et le bien-être des élèves.