Le procureur de Lyon, Thierry Dran, a requis un procès contre le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, dans le cadre de l'affaire de chantage liée à une vidéo intime qui fait trembler la ville depuis plus de deux ans. Le parquet demande le renvoi de Perdriau devant le tribunal correctionnel pour plusieurs chefs d'accusation, dont le chantage, soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique et participation à une association de malfaiteurs.

Cette affaire a pris une ampleur considérable, surtout après la révélation par l'ancien compagnon de l'ex-adjoint à l'éducation, Samy Kefi-Jérôme, qui a mis la lumière sur la sextape en 2022. L'ex-directeur de cabinet de Perdriau, Pierre Gauttieri, ainsi que d'autres complices potentiels, sont également visés par ces réquisitions de renvoi. En contrepartie, le parquet a décidé de ne pas poursuivre quatre personnes, des membres de couples impliqués dans des associations stéphanoises, faute de preuves suffisantes pour établir leur culpabilité.

Gaël Perdriau, qui occupe le poste de maire depuis 2014 et préside également la métropole de Saint-Etienne, maintient son innocence et refuse de démissionner, malgré la pression de la situation. Le scandale est accentué par les allégations concernant son implication dans le tournage d'une vidéo compromettante en janvier 2015, qui le montre en train d'interagir avec un escort boy dans un hôtel. Cette révélation a prévu d'engendrer des conséquences dramatiques pour sa carrière politique, et de nombreuses voix s'élèvent appelant à une réforme de la transparence au sein des institutions locales.

Alors que Saint-Etienne traverse une période de turbulences, les citoyens expriment leur indignation. Les critiques sur l'utilisation présumée de fonds publics pour des activités illégales soulèvent des questions sur la responsabilité des élus. Ce qui semblait être une simple affaire de mœurs s'est transformé en une crise institutionnelle majeure.