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Satan 2 : La Russie en proie à un nouvel échec de tir de missile nucléaire – Conséquences inquiétantes

2024-09-24

Depuis le 21 septembre, de récentes images satellites du site de lancement de Plessetsk, situé à l'extrême nord-ouest de la Russie, révèlent un nouveau raté lors du lancement d'un missile Sarmat, surnommé Satan 2. Ce missile balistique intercontinental de nouvelle génération est censé moderniser l'arsenal nucléaire soviétique. Le Kremlin utilise souvent ces nouvelles armes comme une menace contre l'Ukraine et ses alliés occidentaux, les présentant comme « déjà en service ». Cependant, ce nouvel échec, le deuxième sur trois tentatives, soulève des questions sur l'état réel de développement des Sarmat que Moscou décrit comme « prêts au combat ».

Les regards des observateurs, ainsi que ceux d'avions espions américains, étaient concentrés depuis plusieurs jours sur les sites de lancement à l'est du cosmodrome de Plessetsk. Le lancement prévu avait été signalé par une NOTAM, une notification de restriction aérienne semblable à celles utilisées pour les précédents lancements en mer de Kara, programmés entre le 19 et le 23 septembre. Dès le 21 septembre, un premier indice a indiqué une situation anormale sur le site : le satellite de la NASA, du programme Firms, a détecté une activité thermique anormale durant plusieurs heures autour du silo.

Un immense cratère, mesurant plusieurs dizaines de mètres de large, a été observé à l'emplacement du silo de test, d'où devait émerger le missile. De plus, des photos aériennes ont révélé des dommages considérables aux infrastructures voisines et même un départ d'incendie. On peut se demander si la défaillance s'est produite au moment du décollage ou lors des préparations. Une chose est claire : le Sarmat a explosé soit dans son silo, soit très près.

Malgré le fait que la Russie possède déjà un large arsenal nucléaire, ces nouveaux missiles, vantés pour leur rapidité et leur potentiel destructeur, sont souvent exhibés dans les talk-shows de la télévision d'État et d'autres formes de propagande. Par exemple, le président de la Douma avait menacé de bombarder le Parlement européen avec un Sarmat, affirmant que le missile atteindrait Paris en seulement 3 minutes 20, une affirmation qui avait été démentie par diverses sources fiables.

En fait, le premier tir de Sarmat était le seul à avoir réussi, ayant eu lieu en avril 2022, dans un cadre distinct du conflit ukrainien. Bien que les autorités russes aient promis un déploiement d'un premier régiment opérationnel d'ici fin 2022, cette date a déjà été repoussée par rapport aux prévisions initiales. Vladimir Poutine avait finalement indiqué en juin 2023 que ces missiles seraient rapidement opérationnels. Cependant, la réalité laisse planer des doutes, d'autant plus que deux des trois essais de lancement ont échoué.

La communauté internationale s'interroge sur la mise à jour des informations concernant l'état d'avancement des Sarmat. Des experts en armement et en sécurité soulignent que le gouvernement russe utilise des déclarations audacieuses pour détourner l'attention des échecs intermittents de ces projets militaires. Les implications de ces échecs ne sont pas à prendre à la légère ; des incidents comme celui-ci pourraient affecter non seulement la crédibilité de la Russie sur la scène internationale, mais aussi exacerber les tensions géopolitiques, notamment dans le contexte actuel de guerre en Ukraine.

À mesure que les détails émergent, la communauté mondiale doit rester vigilante et surveiller de près les développements en Russie, notamment ceux liés à son arsenal militaire stratégique.