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🔍 « Sans acide nitrique, pas de poudre ! » : La France face à un défi de souveraineté militaire ! 🚀

2025-04-14

Auteur: Philippe

La France, à la croisée des chemins de sa souveraineté militaire

Alors que la France affirme sa puissance militaire avec l'ouverture d'une nouvelle usine de poudre à Bergerac, la CGT de l'entreprise Eurenco met en lumière une question cruciale : l'approvisionnement en acide nitrique, indispensable à la fabrication de produits explosifs et propulsifs.

Un avertissement puissant de la CGT

Le syndicat n'hésite pas à alerter : « Sans acide, pas de poudre… et pas de souveraineté ! ». Jérémy Caillé, représentant CGT, souligne : « Nos quatre sites – deux en France, un en Belgique et un en Suède – dépendent de cet approvisionnement. L'absence de production nationale d'acide depuis des années compromet notre autonomie. »

Une industrie chimique européenne mise à l'épreuve

L'acide nitrique, un coproduit des engrais chimiques agricoles, voit ses sources d'approvisionnement se refermer. La plupart des producteurs européens se situent en Allemagne, Pologne ou Belgique, mais leur avenir s'assombrit à cause de la hausse des coûts de production. Par exemple, BASF en Allemagne doit faire face à des licenciements massifs et délocalisations.

La préservation d'une chimie européenne est essentielle

La direction d'Eurenco n'ignore pas cette problématique. En décembre, lors d'une audition parlementaire, le PDG Thierry Francou a mis en garde : « Les chimistes européens renoncent à des investissements, mettant ainsi notre approvisionnement en péril. Sans une industrie chimique forte en Europe, nous serons dans une situation critique. »

Une chaîne d'approvisionnement fragilisée

Francou a également précisé que certains matériaux, comme l'acide nitrique, ne se stockent pas facilement : « Il ne s'écoule que trois semaines entre la fabrication de l'acide et son utilisation, rendant la résilience de notre chaîne d'approvisionnement essentielle. »

Des solutions à envisager pour l’avenir

Que faire alors ? Installer des usines en France paraît irréaliste aux yeux de Francou. Investir dans des fournisseurs pour assurer leur présence en Europe est une option, mais il insiste sur le fait que la fabrication d'acides n'est pas le cœur de métier d'Eurenco. « C'est toute la chaîne d'approvisionnement qui est sous pression, et il est vital que les pays s'engagent à maintenir une industrie chimique en Europe », conclut-il, appelant à la vigilance face à cette situation précaire.