Sainte-Soline : La Victoire des Militants des Soulèvements de la Terre
2025-01-17
Auteur: Julie
Le tribunal correctionnel de Paris a décidé, le vendredi 17 janvier, de relaxer deux membres du mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre, soulignant ainsi une victoire pour la défense des droits des militants écologiques. Ces deux individus étaient jugés pour avoir manqué une convocation à une commission d'enquête parlementaire relative aux violents affrontements survenus à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, en 2023.
Lors de l'audience qui s'est tenue en novembre, le procureur avait demandé quatre mois de prison avec sursis et une amende de 3 000 euros contre Basile Dutertre, ainsi que deux mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende pour Léna Lazare. De plus, des mesures d'interdiction des droits civiques avaient été envisagées pour Basile Dutertre pour une période de deux ans, et un an pour Léna Lazare.
"Une sixième fois que la justice les tape sur les doigts"
Présente lors des délibérations, Léna Lazare a exprimé sa satisfaction, qualifiant cela de "très bonne nouvelle" pour le mouvement. Elle a ajouté : "Il est grand temps que les plaintes visant uniquement à criminaliser l'engagement écologique cessent. C'est le moment de soutenir ceux qui se battent pour une planète durable."
Les débats ont révélé de nombreuses inquiétudes concernant la liberté d’expression des militants écologistes. Le ministère public avait affirmé que les deux prévenus étaient au courant de leurs convocations et avaient choisi de ne pas s’y présenter. Cependant, le tribunal a jugé que la convocation de Basile Dutertre, qui utilise un pseudonyme, n'était pas valable, ce qui lui a permis de conclure qu'elle ne le concernait pas. Quant à Léna Lazare, elle a été acquittée en raison de l'absence "d'élément intentionnel" mentionnée par le tribunal.
Cette décision marque un tournant dans le traitement des militants écologiques en France, une tendance qui, selon les observateurs, pourrait renforcer le mouvement pour la justice climatique dans le pays. En effet, l'atmosphère de répression à l'égard de ceux qui luttent pour des causes environnementales soulève des questions cruciales sur la protection de la démocratie et des droits civiques. Les Soulèvements de la Terre, en octobre dernier, avaient déjà mobilisé des milliers de personnes pour des actions pacifiques contre la destruction de la nature, et cette relaxe pourrait encourager d'autres à s'engager.