Le député ex-LFI François Ruffin exprime un souhait fort pour une 'colère sociale' face aux récentes annonces de suppressions d'emplois, notamment chez des géants comme Michelin. Toutefois, il redoute que ce sentiment de colère soit remplacé par une résignation désolante, qui pourrait se manifester, selon lui, par une 'colère politique froide' profitant au Rassemblement national.

Sur Sud Radio, Ruffin a déclaré : 'J'aimerais voir émerger une colère sociale, une réaction qui réponde à la situation actuelle. Comment se fait-il que ceux qui ont soutenu notre pays, les ouvriers et les employés, soient aujourd'hui réduits à vivre avec des rations alors que d'autres se gavent?'

Il continue en soulignant qu'il n'est pas convaincu que cette colère se matérialise réellement. 'Je crains que la résignation ne l'emporte. Ce qui émergera sera plutôt une forme de mécontentement politique, une colère froide qui renforcera le RN,' a-t-il ajouté.

Pour Ruffin, qui siège désormais avec les écologistes, la situation actuelle est critique : 'Nous sommes dans une tempête, mais il nous manque un capitaine et un équipage depuis la dissolution de l'Assemblée et les dernières législatives.' Il déplore un manque de direction et une gestion chaotique, pointant du doigt le besoin urgent de protectionnisme en Europe.

Il a martelé : 'L'Europe ouverte à tous les vents et la mondialisation, cela suffit ! Nous avons besoin de protections douanières et de taxes aux frontières de l'Europe.' Cette déclaration s'inscrit dans un contexte plus large de préoccupations économiques croissantes en France, alors que de nombreux secteurs souffrent d'une concurrence internationale accrue et que le besoin d'une politique économique nationale plus conservatrice se fait ressentir.

La voix de Ruffin se fait entendre dans un climat politique déjà tendu, où l'espoir d'une réelle réaction sociale se heurte aux réalités inquiétantes du désenchantement populaire.