
Royaume-Uni : Faux débat sur la vaccination des nourrissons contre la gonorrhée !
2025-08-29
Auteur: Philippe
Une rumeur explosive sur les réseaux sociaux
La planète entière s'agite autour d'une info surprenante : le Royaume-Uni vaccinerait ses bébés contre la gonorrhée ! Un internaute s'est exclamé : « Oui, vous avez bien lu. Des nourrissons reçoivent une injection pour une maladie sexuellement transmissible ! » Une affirmation qui suscite des inquiétudes.
D'où vient cette confusion ?
D'après les théoriciens du complot, le vaccin contre la gonorrhée serait en réalité le vaccin contre la méningite 4CMenB, administré aux bébés depuis 2015. Ils prétendent que les parents, en toute confiance, découvriraient que leurs enfants seraient utilisés comme cobayes dans une expérience inacceptable.
Cette rumeur, amplifiée par Silvano Trotta, figure éminente des thèses conspirationnistes qui clame : « Ne vaccinez pas vos enfants !!! », prend de l'ampleur sur les réseaux.
FAKE NEWS !
Il est crucial de préciser qu'il n'a jamais été question, pour le gouvernement britannique, de vacciner des bébés contre la gonorrhée. Alors, comment la confusion a-t-elle pris racine sur les réseaux sociaux ?
Les cliniques de santé sexuelle au Royaume-Uni proposent, depuis août, un vaccin contre la gonorrhée, mais exclusivement pour les individus à risque, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes.
Un vaccin révolutionnaire en action
Cette campagne de vaccination est une première mondiale, car aucun vaccin spécifique n'existe encore contre la bactérie Neisseria gonorrhoeae. Les scientifiques ont néanmoins constaté que le vaccin contre les méningocoques offrait une protection partielle contre cette maladie.
C'est donc bien le vaccin 4CMenB, utilisé pour protéger ouvertement contre la méningite, qui est administré aux bébés à 8 semaines, 16 semaines et 1 an.
Un potentiel immense pour la santé publique
Bien que les bébés ne soient pas utilisés comme cobayes dans des jeux de laboratoire, le vaccin 4CMenB pourrait éviter des infections à gonocoque. Les chercheurs estiment que cette vaccination pourrait prévenir jusqu'à 100 000 cas de gonorrhée au Royaume-Uni et économiser au NHS plus de 7,9 millions de livres sterling sur une décennie.
Cependant, des doutes persistent quant à l'efficacité de cette stratégie. La protection offerte par deux doses du vaccin ne durerait que 3 à 5 ans et ne préviendrait pas la transmission entre personnes.