Une mesure contestée au cœur des débats

Dans un contexte politique déjà tendu, Jean Pisani-Ferry, artisan de la victoire d’Emmanuel Macron, a récemment publié une tribune avec Gabriel Zucman dans Le Monde pour défendre une mesure sur la fiscalité des plus riches. Cependant, l’unité des macronistes semble bien fragile.

Des voix discordantes au sein des macronistes

Au vote en première lecture à l’Assemblée nationale, le 20 février, le soutien à cette mesure était inexistant. Au sein du groupe EPR (Ensemble pour la République), 16 députés se sont opposés à la mesure sur les 94 présents, y compris des figures comme Gabriel Attal. Même au Modem, 9 députés ont voté contre, tandis que Horizons a enregistré 3 abstentions sur 33 membres.

Critiques véhémentes des opposants

Charles Sitzenstuhl, député du Bas-Rhin, qualifie la taxe de "confiscatoire", affirmant : "Elle nuit à l’activité économique de la France. Qui voudra encore investir si les biens professionnels sont inclus dans le patrimoine ?" Des sentiments similaires émanent de Mathieu Lefevre, député du Val-de-Marne, qui déplore le manque de concertation au niveau européen.

Une vision partagée par certains macronistes

D’autres, comme Stéphane Travert, ancien ministre et député, proposent une approche plus nuancée, plaidant pour une mise en œuvre synchronisée de la taxe au niveau européen plutôt qu'unilatéral.

Appel à une réforme significative

La pression est forte pour un changement. Ludovic Mendès, député de la Moselle, défend la nécessité de réformer un système perçu comme favorable aux plus riches, soulevant des questions sur l'équité fiscale.

Une opposition divisée mais déterminée

Le groupe Modem a souligné que l'instauration d'un impôt sans accord international mettrait en péril l'attractivité économique de la France. Les membres d’Horizons, quant à eux, n'ont pas souhaité commenter, témoignant d'une division nette au sein du bloc central, majoritairement contre cette réforme.

Conclusion : Un avenir incertain pour la taxe Zucman

Avec une opposition aussi marquée à l'intérieur même de la coalition au pouvoir, Gabriel Zucman pourrait avoir du mal à faire avancer son projet, comptant principalement sur le soutien de la gauche et l'abstention du RN pour progresser.