Technologie

Révolution au Mexique : les travailleurs des plateformes enfin soutenus !

2025-09-01

Auteur: Léa

Le Mexique prend les devants pour protéger les travailleurs des plateformes

Dans une avancée majeure pour les droits des travailleurs, le Mexique s'impose comme l’un des premiers pays à établir un régime spécifique pour les chauffeurs et livreurs des plateformes telles qu’Uber, Didi ou Rappi. Depuis le 1er juillet, une réforme audacieuse fournit à ces travailleurs les mêmes prestations sociales que celles des employés classiques. Cela inclut des soins médicaux, des congés payés, une indemnisation en cas d'accident, une retraite, un treizième mois et une participation aux bénéfices.

Flexibilité et sécurité : un équilibre nécessaire

Bien que cette loi, en discussion depuis 2021, assure une protection sociale, elle préserve également la flexibilité propre au secteur. Les travailleurs conservent la liberté de gérer leurs horaires, une nécessité dans un monde où l’économie numérique règne en maître.

Un soutien inébranlable de la présidente

Le 25 juin, la présidente Claudia Sheinbaum a souligné l'importance cruciale de cette réforme : « Ces entreprises considèrent leurs employés comme des associés, mais la loi les reconnaît comme des travailleurs. Nous voulons qu’ils aient accès aux mêmes prestations qu'un salarié, surtout dans un métier aussi risqué, où ils sont constamment exposés sur la route. »

Un engouement surprenant et un programme pilote ambitieux

Pour démarrer ce programme, un projet pilote de six mois a été lancé, avec une mise en œuvre définitive prévue pour janvier 2026. Dès le début de juillet, sans exigence de revenu minimum, plus d'un million de travailleurs se sont inscrits auprès de l’Institut mexicain de l’assurance sociale (IMSS), un chiffre qui dépasse largement les prévisions officielles de 650 000 travailleurs. Cela témoigne de l’importance indéniable de ce secteur.

La réalité des travailleurs des plateformes au Mexique

L’IMSS a précisé dans un communiqué que pour la majorité de ces individus, les plateformes ne représentent pas une activité complémentaire, mais bien la principale source de revenus. En effet, 74 % des conducteurs et livreurs s’appuient principalement sur ces applications pour subsister, et 80 % d'entre eux ne travaillent que pour une seule plateforme. Cette situation révèle l’urgence d’une telle réforme et l'impact considérable qu’elle peut avoir sur la vie de millions de Mexicains.