Des inondations inattendues pour faire entendre leur voix

C'est un acte de défi qui fait couler beaucoup d'encre ! Au sein de la prison hautement sécurisée de Vendin-le-Vieil, des détenus, principalement impliqués dans le narcotrafic, ont décidé de provoquer une inondation dans leurs cellules. Cette scène insolite s'est produite jeudi soir, après un incident similaire la veille. Les gardiens, en service de nuit, ont été confrontés à une véritable cascade dans les couloirs, alors que les prisonniers tambourinaient sur les portes avec des ustensiles de cuisine.

La raison de leur mécontentement

Cette manœuvre audacieuse avait un but précis : protester contre leur transfert vers cette prison et dénoncer leurs conditions de détention. Les détenus ont tenté, sans succès pour l'instant, de contester leur situation devant la justice administrative. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a même été visé par une plainte pour abus d'autorité concernant les critères de transfert des narcotrafiquants.

Des menaces surprenantes de grève de la faim

Mais les inondations ne sont pas les seules actions perturbatrices : deux détenus ont également fait état d'avoir ingéré des piles, une fausse alerte destinée à troubler le service de nuit ! Selon les représentants syndicaux, cela illustre la tension grandissante entre les détenus et l'administration. Environ vingt personnes seraient à l'origine de ces troubles, et les autorités pénitentiaires prévoient des actions disciplinaires.

Un contexte tendu pour les narcotrafiquants

Actuellement, près de 90 détenus liés au narcotrafic se trouvent au sein de cette prison, l'une des plus sécurisées de France, à l'instar de Condé-sur-Sarthe. La situation est tendue, et certains d'entre eux envisagent prochainement d'entamer une grève de la faim collective. Un appel à la réflexion sur les conditions carcérales et les droits des détenus qui ne cesse de s'intensifier.

L'avis des autorités pénitentiaires

L'administration mentionne que le régime de haute sécurité du quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) restreint fortement les communications des détenus avec l'extérieur. Cela, évoque-t-elle, pourrait être à l'origine de ces actions désespérées. Les autorités semblent reconnaître la complexité de la situation, déclarant que les détenus tentent de les « user » par leurs agissements.