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Révélations choc : McFly et Carlito prennent leurs responsabilités sur l'alcool et les réseaux sociaux !

2024-09-27

Auteur: Chloé

Dans une vidéo percutante diffusée le jeudi 26 septembre, les célèbres youtubeurs McFly et Carlito, qui comptent plus de sept millions d'abonnés, annoncent la fin de leurs vidéos de dégustation d'alcool. « Les vidéos de dégustation d'alcool, c'est fini », déclarent-ils avec une franchise déconcertante. Cette décision fait suite à un rappel à l'ordre de l'association Addictions France, qui a souligné l'impact négatif que ce contenu pourrait avoir sur leur jeune audience. Carlito a ajouté : « C'est quand même très justifié, surtout pour les jeunes qui nous regardent. Le message ne peut pas être “picoler entre potes, c’est trop marrant”. »

Cette annonce intervient le jour même de la publication d'un rapport alarmant par Addictions France, qualifiant les réseaux sociaux de « nouveau Far West » en matière de promotion de l'alcool. Le rapport dénonce la stratégie marketing omniprésente des marques d'alcool, exploitant les influenceurs pour associer la consommation d'alcool à des émotions positives.

Entre juin 2021 et janvier 2024, une étude menée par Addictions France et l’association Avenir Santé a recensé pas moins de 11 300 contenus promotionnels présents sur des plateformes comme Instagram et TikTok, émis par 802 marques d’alcool et 483 influenceurs. Parmi eux, des marques bien connues telles que Ricard, Heineken, Aperol et le gin Bombay Sapphire. Les influenceurs, comme Lénas Situations, la très populaire Youtubeuse française, acceptent souvent des partenariats rémunérés qui encouragent la consommation d'alcool.

Selon une étude de l'École des hautes études en santé publique, 79 % des jeunes âgés de 15 à 21 ans affirment voir des publicités pour l'alcool chaque semaine sur les réseaux sociaux. Cette situation alarmante soulève des préoccupations majeures concernant l’influence des réseaux sur les jeunes.

La loi Evin, en vigueur depuis 1991, qui encadre la publicité pour l'alcool, est largement jugée insuffisante face à l'essor des publicités en ligne. Bien que la loi ait été modifiée en 2009 pour autoriser la publicité sur Internet sous certaines conditions, Addictions France estime que cela reste largement inadapté à l'ère numérique où les marques continuent à contourner les règles.

La récente loi de juin 2023, censée encadrer l’activité des influenceurs, a également manqué sa cible. Bien que les influenceurs soient désormais rappelés à l'ordre concernant les règles de la loi Evin, aucune interdiction générale sur la promotion des boissons alcoolisées n’a été instaurée.

Myriam Savy, directrice du plaidoyer pour Addictions France, a exprimé son indignation : « Il faut revenir à l'esprit d'origine de la loi Evin et interdire toute forme de publicité pour l'alcool sur les réseaux. » Les mesures de surveillance appliquées aux 150 000 créateurs de contenus par une brigade de 15 agents sont jugées largement insuffisantes, et les sanctions existantes, dépassant à peine 75 000 euros, semblent dérisoires face aux budgets faramineux des campagnes publicitaires des géants de l'alcool.

Alors que la pression se renforce sur les influenceurs et les marques, la question demeure : comment les réseaux sociaux vont-ils évoluer face à la montée des préoccupations concernant l'alcool et la santé des jeunes ? Ce sujet brûlant mérite d'être suivi de près et d'interpeller tous les acteurs concernés.