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Retraite : Lombard affronte le défi fiscal sans filtre

2025-04-17

Auteur: Philippe

Le gouvernement s'attaque aux dispositifs fiscaux des retraites

Alors que la France est en pleine réflexion sur la réforme budgétaire, le gouvernement met en lumière l'abattement fiscal de 10% qui profite à une majorité de retraités. Ce changement potentiel pourrait jouer un rôle crucial dans l’équilibre des finances publiques et la justice fiscale intergénérationnelle.

Un scénario de suppression sur la table

Lors d’une interview accordée à Franceinfo le 16 avril 2025, Éric Lombard, ministre de l’Économie, a affirmé sans détour : "Il n’y a pas de tabou. Le sujet est sur la table." Cette déclaration s’inscrit dans le cadre d'un plan d’économies visant à réduire le déficit public, de 5,4% à 4,6% du PIB d'ici 2026, ce qui représente un effort de 40 milliards d’euros.

Impact sur les retraités : une suppression à double tranchant

Introduit par le gouvernement de Raymond Barre en 1978, cet abattement est actuellement plafonné à 4 399 euros par foyer et concerne environ 14 millions de retraités. La suppression de cette niche pourrait rapporter entre 4 et 5 milliards d'euros par an, mais elle entraînerait une requalification fiscale pour près de 500 000 retraités non imposables, et 8,5 millions de foyers à revenus imposables feraient face à une augmentation de leur impôt.

Les voix des retraités : une bataille annoncée

La Fédération nationale des associations de retraités (Fnar) s’est exprimée via son président d’honneur, Sylvain Denis, soulignant que "tout le monde doit contribuer" mais s’inquiétant de cibler uniquement les retraités. Les syndicats, dont la CGT et Force ouvrière, mettent en garde contre les effets secondaires de telles mesures. L’UFC-Que Choisir signale aussi les conséquences indirectes comme la hausse du revenu fiscal de référence, perdant ainsi certaines aides essentielles.

Une tempête à l'horizon pour les retraités ?

Alors que le gouvernement envisage ces changements, les retraités se préparent à se mobiliser pour défendre leurs droits. La situation soulève un véritable débat sur la justice sociale, laissant présager des mois difficiles pour les générations passées et présentes au travail. La question est désormais de savoir si le gouvernement écoutera les craintes de cette frange de la population avant de prendre de telles mesures.