Les forfaits d'électricité intégrant les « heures pleines » et les « heures creuses » sont en pleine évolution. Lors d'une récente interview accordée à France Info, Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), a souligné son intention de « mieux positionner les heures creuses ». Actuellement, ces forfaits incluent 8 heures par jour durant lesquelles l'électricité est proposée à un tarif réduit. La distribution de ces heures est établie par Enedis, en fonction des spécificités des communes et des types de logements. Bien que 60 % des consommateurs bénéficient généralement d'un tarif réduit entre 22h et 6h du matin, Wargon déplore que certaines heures soient mal placées, par exemple entre 7h et 8h ou aux alentours de 17h.

Une consultation publique a été engagée en octobre dernier par le régulateur de l’énergie afin de recueillir les avis sur ces modifications. La CRE a indiqué qu'il serait envisagé d’implémenter progressivement des heures creuses l’après-midi durant l’été, à partir d'août 2025, pour tirer profit de l’abondance de la production photovoltaïque. Les résultats de cette consultation sont attendus en janvier de l'année prochaine, et les modifications pourraient être mises en œuvre dès cet été, avec une communication directe aux foyers par leurs fournisseurs d'énergie.

Des heures creuses attractives pour la consommation d'été

L'un des principaux objectifs de ces changements est d'encourager les consommateurs à utiliser les heures creuses durant les journées d'été, notamment pour recharger les batteries des voitures électriques, dans un contexte où la transition énergétique est plus que jamais d'actualité. « Il est essentiel de veiller à ce que les heures creuses demeurent avantageuses », a déclaré Emmanuelle Wargon, soulignant que la consommation en heures creuses devrait représenter au moins 30 % pour rentabiliser ces tarifs spéciaux. Actuellement, le forfait heures creuses est en effet plus coûteux que l'abonnement classique, avec un coût additionnel d'environ 8 euros par an pour une puissance de base de 6kVA, selon les indications d'EDF.

Les consommateurs seront donc amenés à adapter leurs comportements et à privilégier l'usage d'appareils électroménagers programmables pour tirer le meilleur parti de ces horaires avantageux. De plus, cette réforme vise également à réduire le nombre d'heures de production électrique à tarif négatif, notamment lorsque l'énergie provient de sources renouvelables comme le solaire. En 2023, la France a enregistré 235 heures de production électrique à tarif négatif, soit 5 % de la production totale, un chiffre dépassant déjà le record établi cette année-là (147 heures). Cette donnée met en lumière l'urgence d'adapter le système énergétique français aux nouveaux défis environnementaux.

Le changement est en marche, restez informés pour ne pas manquer ces nouvelles opportunités d'économies sur votre facture d'électricité!