Lors d'un congrès à Lille, Édouard Philippe a dévoilé dimanche sa vision pour revitaliser la démocratie en France, fermement en réponse à ce qu'il qualifie d'« impuissance publique ». En tant que candidat à la présidence de la République, il a déclaré : « Je suis ici pour redonner vie à la puissance française. » Cet événement a attiré environ 1600 partisans, impatients de connaître son programme. Cependant, Philippe a averti que celui-ci ne serait révélé qu'en mai 2026, après les élections municipales, ce qui a quelque peu assagi les critiques concernant sa discrétion proactive.

Édouard Philippe n'a pas hésité à pointer du doigt François Bayrou, ancien ministre et figure politique influente, qui a quelque peu déconcerté les observateurs par ses remarques concernant l’actuel manque d’initiatives dans le paysage politique. Philippe a accusé Bayrou d'avoir un discours très « antinational », déclenchant ainsi des résonances dans le débat politique autour de la direction que doit prendre le pays. Il a insisté sur la nécessité de réformes réelles, plutôt que de discussions sur des sujets qu’il juge « totalement dépassés », comme la loi Borne sur les retraites.

En cas d'élection à l'Élysée, Philippe prévoit de dissoudre l'Assemblée nationale et d'organiser rapidement des élections législatives, accompagnées d'un référendum ayant pour but de clarifier la légitimité du président. « Les citoyens votent parfois plus contre un candidat que pour une réelle adhésion à son programme », a-t-il déclaré, soulignant les dangers de ce qu'il appelle un « mensonge intéressé ».

Les sujets phares des futurs référendums incluront des questions relatives aux retraites et à l'organisation administrative du pays, incluant potentiellement l'introduction d'une règle d'or budgétaire dans la Constitution. Philippe plaide pour un système de retraite équilibré, intégrant à la fois régimes public et privé. Il propose de confier aux partenaires sociaux la gestion complète du régime privé, afin d'éviter tout déficit.

Philippe a également fait mention des réformes nécessaires dans les secteurs de la justice, de l'éducation et de la santé, prévenant que ces services publics doivent être rapidement modernisés. À cette occasion, il a rendu hommage à Gérald Darmanin, présent au congrès, en louant son parcours et ses idées. « Je voudrais dire à Gérald combien je t'apprécie », a-t-il exprimé, reconnaissant l’importance de ses contributions au débat national.

La situation internationale a également été évoquée, Philippe saluant l'action du Président actuel pour l'autonomie stratégique de l'Europe. Malgré les désaccords internes, il a souligné son soutien à Emmanuel Macron, affirmant que des débats constructifs sont nécessaires pour faire avancer le pays.

Cette allocution confirme ainsi l'ambition d'Édouard Philippe de se positionner comme un leader capable d’apporter des changements significatifs et d'injecter une nouvelle énergie dans le paysage politique français.