La menace russo-ukrainienne en pleine escalade

Le 28 août, la Russie a démontré qu'elle maintenait sa position agressive, déclarant son intérêt pour des négociations de paix avec Kiev tout en intensifiant ses frappes. Lors d'une offensive massive, 598 drones et 31 missiles balistiques et de croisière ont été lancés, causant au moins 19 morts et une trentaine de blessés.

Ces attaques ont également ciblé des installations sensibles, notamment le bâtiment de la mission de l'Union européenne à Kiev et le bureau du British Council. Keith Kellogg, émissaire américain pour l'Ukraine, a condamné ces actions, déclarant que "ces attaques terribles menacent la paix que le président des États-Unis souhaite établir".

Le Simferopol : un navire au destin tragique

Au milieu de cette escalation, le navire de renseignement ukrainien, Simferopol, de classe Lahouna, a été frappé par un drone de surface russe à l'embouchure du Danube. Ce mode opératoire, bien que rare, marque une nouvelle étape dans la stratégie de la flotte russe.

Dmytro Pletentchouk, porte-parole de la marine ukrainienne, a confirmé l'attaque, indiquant qu'elle avait causé "au moins un mort et plusieurs blessés", tandis que"des recherches se poursuivent pour retrouver des membres d'équipage disparus", laissant présager un bilan tragiquement plus lourd.

Un héritage de négligence et de pertes

La marine ukrainienne a souffert d'années de négligence, perdant deux tiers de ses navires lors de l'annexion de la Crimée en 2014. En début de guerre, seule une frégate et une vingtaine de plus petits navires étaient opérationnels, dont le Simferopol, entré en service actif en 2021.

Malgré ce lourd héritage, la marine ukrainienne a réussi à infliger des pertes significatives à la flotte russe, notamment avec le naufrage du croiseur Moskva en avril 2022. Le Simferopol, commandé par 31 marins et équipé d'une station de reconnaissance radio Melchior ainsi que d'un canon rotatif AK-306, ne fera hélas plus partie de ce combat.