Affaires

Rachat de Vencorex par un géant chinois : Lamentations d'une élue CGT sur l'absence de soutien gouvernemental

2025-04-10

Auteur: Chloé

Dans un climat de désespoir, Séverine Dejoux, élue CGT au CSE de Vencorex, s'est exprimée sur France Info, affirmant qu'il aurait été possible de sauver l'usine chimique en difficulté, mais que le gouvernement n'a pas été à la hauteur. Le samedi 10 avril, la reprise partielle de l'usine, située près de Grenoble, a été accordée au groupe chinois Wanhua, via sa filiale hongroise BorsodChem, ne maintenant que 50 des 450 emplois.

"Il ne s'agit que de paroles vides !" martèle-t-elle. "Le gouvernement parle d'industrialisation et de souveraineté, mais quand il s'agit de défendre une industrie locale, il n'y a que du vent. C'est inacceptable !" Cette déclaration survient alors que Vencorex vient d'entrer en procédure de redressement judiciaire.

Séverine Dejoux a également souligné que le tribunal de commerce de Lyon a choisi une offre chinoise jugée très faible en termes de sauvegarde d'emplois, alors que l'offre apportée par les salariés, qui proposait de créer une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), a été ignorée. "Nous n'avons demandé que trois semaines pour peaufiner notre plan de financement", se lamente-t-elle.

Cette situation a été d'autant plus décevante que deux membres de la CGT avaient monté cette proposition en moins de deux mois. "C'est une immense déception", a-t-elle ajouté, en faisant référence au manque de soutien du gouvernement, tant lors de la demande de nationalisation que dans le contexte actuel.

Après que Vencorex a été placée sous redressement judiciaire en septembre dernier, le Premier ministre François Bayrou avait refusé une nationalisation temporaire, arguant que l’activité n’était "pas viable". Ce désengagement laisse entrevoir une menace potentielle sur 5 000 à 6 000 emplois dans la région.