Au cœur de Toulon, un site intrigant attire l'attention : la "Cour de Nice". Ce vaste espace abandonné, situé entre des rails de train et l'avenue Commandant-Marchand, semble être à la croisée des chemins après des années d'errance. Que prévoit-on pour ce lieu qui ne ressemble en rien à ce qu'on pourrait attendre dans une ville de 180 000 habitants ?

Récemment, une annonce officielle a été affichée près de la résidence HLM Les Cyprès, signalant une division de parcelles par SNCF Logistics Immobilier, propriétaire du site. Le projet vise à vendre un lot de 1,13 hectare, représentant un tiers de la superficie totale. Ce terrain serait destiné à la création d'équipements publics, mais quels équipements exactement ?

"Un potentiel foncier impressionnant"

Concernant cette question, la mairie de Toulon est assez discrète. Mohamed Mahali, responsable de l'urbanisme, a simplement confirmé que des négociations sont en cours pour la vente du terrain. La société d'économie mixte VAD, en charge des aménagements urbains pour la ville et la métropole TPM, pourrait faire une offre d'achat.

Des projets ambitieux ont déjà été envisagés pour la Cour de Nice, allant de bureaux à des habitations, en passant par une caserne de pompiers et l’extension de la clinique Saint-Jean. Le Plan local d’urbanisme (PLU) identifie cette zone comme ayant un "fort potentiel foncier", malgré ses défis : "C'est un secteur enclavé, avec une topographie difficile et un trafic routier important."

... mais des logements à l'horizon ?

Le document du PLU mentionne le souhait d'implanter un espace d'activités tertiaires, ainsi que des commerces et de l'artisanat, sans oublier un immeuble résidentiel d'une surface d'environ 35 000 m². Cependant, Mohamed Mahali insiste sur le fait qu'il n'est "pas prévu de logements dans l'immédiat".

Un intervenant clé dans ce projet fait référence aux promesses de l'ancien maire Hubert Falco, qui envisageait d'utiliser la Cour de Nice pour les "réserves muséales et les archives de la ville de Toulon, de la métropole et du département". Une suggestion qui reste d'actualité, selon cette source : "Le tunnel passe exactement sous le grand hangar, et il est difficile d’y construire de grandes installations."

En outre, la présence d'une unité de ventilation juste à proximité, conçue pour évacuer les fumées en cas d'incident, rappelle la complexité de ce site. Chaque jour, près de 60 000 véhicules circulent ici, à seulement quinze mètres sous la surface de ce terrain mystérieusement vaste. La Cour de Nice pourrait symboliser un futur plus lumineux pour Toulon, mais de nombreux défis restent à surmonter avant que ce projet ne devienne réalité.