Science

Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous mourons ?

2025-03-23

Auteur: Philippe

Que se passe-t-il réellement dans notre cerveau au moment de la mort ? C'est une question qui intrigue depuis longtemps chercheurs et scientifiques. La neuroscientifique Jimo Borjigin, de l'Université du Michigan, a révélé que malgré son importance, nous avons encore très peu de connaissances sur ce qui se produit dans notre cerveau à la fin de nos vies.

Sa découverte, qui a eu lieu il y a environ une décennie par pur hasard, est fascinante. Lors d'une expérience sur des rats, elle a observé des changements cérébraux significatifs juste avant la mort de certains d'entre eux. Particulièrement, elle a noté une libération massive de sérotonine, un neurotransmetteur connu pour son lien avec les états d'hallucinations et le bonheur.

Dr. Borjigin a ensuite consacré ses recherches à comprendre ces phénomènes. Contrairement à la croyance populaire que le cerveau s'éteint avec l'arrêt du cœur, ses études montrent une activité cérébrale accrue. Des recherches préliminaires menées sur des rats ont révélé une explosion d'activités neurotransmettrices, avec des niveaux de sérotonine multipliés par 60 et de dopamine par 40 à 60 après l'arrêt du cœur. Cela remet en question notre perception traditionnelle de la mort et le fonctionnement du cerveau à ce moment critique.

Plus récemment, une étude sur des patients en fin de vie, placés sous assistance respiratoire, a démontré que certains d'entre eux montraient également une élévation de l'activité cérébrale lorsque les ventilateurs étaient débranchés. Des ondes gamma, associées à des processus cognitifs avancés comme la mémoire et le traitement complexe de l'information, ont été détectées. Cela soulève la possibilité que le cerveau, dans ses derniers instants, soit non seulement conscient mais puisse également vivre des expériences subjectives profondes.

De nombreuses personnes ayant survécu à un arrêt cardiaque rapportent des expériences de mort imminente (EMI) qui incluent souvent des visions de lumière intense ou une sensation de flottement. Ces témoignages, ajoutés aux découvertes du Dr Borjigin, posent une question intrigante : notre cerveau utilise-t-il des mécanismes internes pour faire face à la mort, semblables à ceux observés lors de l'hibernation des animaux ?

Alors que le Dr Borjigin et son équipe continuent de scruter ce phénomène, elle insiste sur le fait qu'il reste beaucoup à comprendre. Sa recherche pourrait potentiellement révolutionner notre manière d'appréhender la mort et la biologie humaine. Peut-être que notre compréhension actuelle de la mort n'est que la partie émergée d'un immense iceberg. Il est crucial de poursuivre cette exploration, non seulement pour comprendre ce qui se passe dans notre cerveau lorsque nous mourons, mais aussi pour éviter de diagnostiquer prématurément la mort de millions de personnes.