Quatre ressortissants français, accusés d'espionnage et incarcérés pendant un an au Burkina Faso, ont été libérés. L'information a été confirmée jeudi par l'AFP, se basant sur des déclarations de la Direction générale du renseignement extérieur français (DGSE) et des sources de la presse marocaine.

Le président Emmanuel Macron a remercié le roi Mohammed VI du Maroc pour son rôle dans cette médiation fructueuse lors d'un entretien téléphonique le 18 décembre 2024, affirmant que cette réussite était essentielle pour maintenir de bonnes relations entre les deux pays.

Les quatre Français avaient été arrêtés le 1er décembre 2023 à Ouagadougou, présentés par les autorités comme des agents de la DGSE. Ils étaient détenteurs de passeports diplomatiques et de visas, mais la France a rapidement nié les accusations, insistant sur le fait qu'ils étaient là uniquement pour des missions techniques liées à la maintenance informatique.

Les relations entre la France et le Burkina Faso se sont détériorées depuis l'accession au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, qui a orchestré un coup d'État en septembre 2022. L'ambassade française fonctionne actuellement avec un chargé d'affaires, suite au départ de l'ambassadeur Luc Hallade. De plus, en avril, deux conseillers politiques ont été déclarés « persona non grata » en raison de supposées activités subversives.

En mars 2023, le Burkina Faso a dénoncé un accord militaire de 1961 avec la France, marquant un changement significatif dans la dynamique des relations bilatérales, accentué par le retrait des troupes françaises. Le pays a formé une alliance avec le Mali et le Niger, mutualisant leurs efforts pour combattre le terrorisme dans la région et cherchant à renforcer leurs liens avec des puissances comme la Russie.

La libération des quatre Français intervient dans un contexte tendu mais également opportun, alors que Paris et Rabat tentent de rétablir leurs relations. La visite d'État d'Emmanuel Macron au Maroc fin octobre, après une crise diplomatique de trois ans, a conduit à un rapprochement symbolique, notamment par le soutien de la France à un plan d'autonomie marocain pour le Sahara Occidental.

L'avenir des relations entre la France, le Burkina Faso et le Maroc reste incertain, mais cet épisode souligne l'importance cruciale de la diplomatie et des médiations dans des contextes internationaux complexes. Quel impact cela aura-t-il sur la stabilité régionale et sur les relations Franco-Burkinabè à l'avenir ? Restez connectés pour suivre les évolutions de cette situation !