Deux juges d'instruction ont décidé de renvoyer un policier devant la cour criminelle départementale, accusé d'avoir gravement blessé Jérôme Rodrigues, un symbole du mouvement des "gilets jaunes", en janvier 2019 lors d'une manifestation à Paris. C'est ce qu'a révélé Arié Alimi, l'avocat de la victime, le 24 janvier 2020. Il a déclaré : "Ce procès enverra un message fort non seulement pour ce policier, mais aussi pour tout le système de la police nationale et les décisions prises par Emmanuel Macron durant cette période trouble des 'gilets jaunes'."

Jérôme Rodrigues a tragiquement perdu un œil en raison d'un tir de grenade lacrymogène — un incident qui a choqué la France et relancé le débat sur l'usage de la force par les forces de l'ordre. La violence des manifestations des "gilets jaunes" a été marquée par des confrontations violentes avec la police, ce qui a attiré l'attention des médias et des organisations de défense des droits de l'homme.

Brice C., le policier incriminé, fait face à des accusations de "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions". Si reconnu coupable, il pourrait encourir jusqu'à quinze ans de réclusion criminelle.

Jérôme Rodrigues, quant à lui, continue de militer pour la justice et l'équité, représentant ceux qui se sont battus pour leurs droits durant un mouvement qui a mobilisé des millions de Français. Ce procès pourrait être un tournant dans la relation entre la police et les manifestants, alors que des appels à une réforme de la police se font de plus en plus entendre à travers le pays.