Procès des viols de Mazan : Révélations inattendues des accusés
2024-11-07
Auteur: Philippe
La cour criminelle du Vaucluse a été le théâtre d’un procès marquant en lien avec les viols de Mazan, où les accusés ont commencé à reconnaître les faits après des semaines de dénégations. "J'ai toujours affirmé que je n'avais aucune intention de violer cette personne. Cependant, au regard des circonstances, il est impossible de nier les faits.", a déclaré Cendric V., après quarante jours d’un long procès. Ce dernier, qui a visité à deux reprises la maison des Pelicot en 2016 et 2018, a clairement reconnu les viols qui lui sont reprochés. Jeudi, son co-accusé Ludovick B. a suivi sur le même chemin en disant : "J'ai évolué. Je reconnais les faits matériels même si je n'en avais pas l'intention."
Sur les cinquante accusés, la majorité, soit trente-trois, avaient initialement nié toute implication. Ludovick B., qui n'était pas présent à Mazan, a de son côté rencontré les Pelicot en Île-de-France, et a déploré : "Si j'avais su que c'était pour commettre un viol, je n'y serais jamais allé. Cela me hante tous les jours."
Néanmoins, il semble que ces aveux tardifs cachent encore une certaine ambivalence. Alors que les témoins expriment leur chagrin et leur colère, les accusés continuent à se décharger de leurs responsabilités, soutenant avoir été manipulés. Cendric V. a même précisé : "Je pensais que c'était un couple libertin, je n'ai pas réfléchi au-delà de ça."
La présidente de la cour a rappelé que la préméditation du crime est un élément crucial, et a questionné les accusés sur leur incapacité à intervenir lorsque la victime était inerte sur le lit. Cendric V., aujourd’hui âgé de 42 ans et gestionnaire dans la restauration, a expliqué que l’absence de réaction de la victime lui semblait faire partie de leurs fantasmes.
Les témoignages des accusés révèlent un schéma troublant où la peur et la confusion semblent les avoir empêchés d'agir. Ludovick B. a avoué être resté par crainte des réactions du couple Pelicot, mais des messages envoyés après l'incident suggèrent une apologie troublante de cette soirée.
Dans un moment de confrontation particulièrement poignant, Me Stéphane Babonneau, avocat de Gisèle Pelicot, a insisté pour savoir si les accusés reconnaissaient que leurs actes constituaient un viol. Leurs murmures de réponses trahissent à quel point ces échanges sont déchirants. La douleur de la victime est palpable, et malgré les excuses de ces hommes, Gisèle Pelicot n’a pu s’empêcher de répondre : "C'est un peu tard."
Cette affaire, qui secoue non seulement la cour mais également l’ensemble de la société, interroge profondément les notions de consentement et de responsabilité. Avec des révélations choc et des démagogies, ce procès est loin d’être terminé, et les vagues de son impact continueront à se faire sentir bien au-delà des salles d’audience.