Nation

Procès des viols de Mazan : « Je n’accepte pas qu’on me traite de violeur »

2024-09-25

Avertissement : cet article décrit des scènes de violences sexuelles et peut choquer.

Husamettin D., un homme de 43 ans, se présente devant la Cour criminelle départementale, là où se juge une affaire qui secoue la France. Sa stratégie pour passer inaperçu ? Un masque sanitaire baissé sous le menton, des lunettes de soleil et une casquette, le tout faisant partie de son accoutrement. Lors de son interrogatoire ce mercredi, il a exprimé sa frustration face à la situation : « C’est à cause de cette médiatisation, c’est pour ça qu’on se cache, ce n’est pas la honte, c’est un piège… on est tombés dans un piège ! » Ce procès implique 51 personnes accusées de viols aggravés, parmi lesquelles 35 d'entre elles, comme Husamettin D., nient les faits. Il lâche d'un air désespéré : « Je n’accepte pas qu’on me traite de violeur, je ne suis pas un violeur, c’est un truc trop lourd à porter ».

Mais au-delà des déclarations de l'accusé, cette affaire expose des fractures profondes dans la société française concernant les violences sexuelles. Des associations de défense des droits des femmes dénoncent régulièrement la culture du silence qui entoure ces actes, incitant davantage de victimes à se manifester. Les manifestations de soutien aux victimes s’intensifient, appelant à un changement de mentalité et à des mesures légales plus strictes pour combattre ce fléau. Les témoignages de survivantes mettent en lumière la nécessité d'un soutien psychologique et légal, alors que le procès continue d'attirer l’attention des médias nationaux et internationaux.