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Procès des viols de Mazan : Cédric G., le « disciple » de Dominique Pelicot aux intentions troublantes

2024-11-08

Auteur: Pierre

JUSTICE - Une curiosité déplacée ? Le procès des viols de Mazan a repris ce vendredi 8 octobre, après une semaine d'interruption, avec l'examen du cas de Cédric G., un des prévenus. Il est accusé d'avoir agressé sexuellement Gisèle Pelicot chez elle, alors qu'elle était sous l'effet de sédatifs administrés par son mari, Dominique Pelicot.

À la barre, cet homme de 50 ans a reconnu qu'après une visite chez les Pelicot en octobre 2017, il avait envisagé d'administrer à sa partenaire le même type de sédatifs suite à ce qu'il avait appris de Dominique Pelicot. Il a déclaré : « Ce n'était pas un désir, mais de la curiosité. » Ce témoignage est d'autant plus inquiétant qu'il est l'un des rares prévenus à admettre avoir su qu'il s'agissait d'une situation où Gisèle Pelicot serait endormie.

Cédric G. a expliqué qu’il avait été influencé par sa rencontre avec Pelicot, qui lui a donné des conseils sur la manière de procéder. « À ce moment-là de ma vie, j'étais déjà plongé dans des comportements déviants, je cherchais même à m'engager davantage, » a-t-il affirmé devant la cour.

Ce qui choque encore plus, c'est que plusieurs semaines après cet incident, Cédric G., présenté comme un « disciple » de Dominique Pelicot, a reçu de sa part des anxiolytiques destinés à sa propre compagne. Ce détail renforce l'idée d'un réseau troublant de complicité dans des actes criminels.

Un parcours troublant

Le tribunal a également entendu que, bien qu'il ait flirter avec des fantasmes extrêmes, Cédric G. avait ressenti une forme de recul au moment de se rendre chez sa compagne avec les sédatifs. « Arrête tout, » a-t-il déclaré avoir pensé, ce qui souligne la tension entre ses désirs et une prise de conscience des conséquences de ses actes.

Le prévenu a décrit ce qu'il ressentait en possédant ces substances : « Cela vous donne un sentiment de pouvoir, une jouissance totale, mais avec un caractère transgressif. » Cédric G. est actuellement accusé de « viols aggravés » et fait face à une peine potentielle de 20 ans de réclusion criminelle.

Le psychiatre présent a présenté Cédric G. comme une personne au profil complexe, souffrant de « multiples déviances sexuelles », nécessitant des soins urgents. Des éléments préoccupants de son passé, tels que des pratiques exhibitionnistes et la possession d'images pédopornographiques, soulèvent de sérieuses questions sur la sécurité de ceux qui l'entourent.

Cette affaire met en lumière non seulement la souffrance de Gisèle Pelicot mais également les dangers d'un environnement où des pratiques aussi inacceptables peuvent se développer sous le couvert de relations personnelles. Le verdict de cette affaire, qui a déjà choqué de nombreux observateurs, ne manquera pas d'alimenter le débat autour de la protection des victimes de violences sexuelles et de la responsabilité des complices.