Procès Amandine : Une tragédie familiale sans précédent, la mère et le beau-père condamnés à des peines sévères
2025-01-24
Auteur: Emma
Le procès d'Amandine, cette adolescente de 13 ans morte d'une famine tragique en 2020, a suscité une onde de choc à l'échelle nationale. La cour d'assises de l'Hérault a déclaré Sandrine Pissarra, sa mère, coupable de "tortures" et de "barbarie", et lui a infligé la réclusion criminelle à perpétuité le 24 janvier. Le procureur a décrit cette femme de 54 ans comme une "tyran domestique" et "bourreau" de sa propre fille, qui n'avait pesé que 28 kg au moment de son décès, causé par un arrêt cardiaque et une septicémie le 6 août 2020.
La peine de la mère est assortie d'une période de sûreté de 20 ans, ce qui signifie qu'elle ne pourra pas demander de libération conditionnelle avant ce délai. Son avocat, Jean-Marc Darrigade, a confirmé qu'elle ne fera pas appel, acceptant ainsi la décision de la cour.
Jean-Michel Cros, l'ex-compagnon de la mère, a également été condamné à 20 ans de réclusion pour avoir "privé de soins et d'aliments" Amandine, et pour son inaction face à la détresse de l'adolescente. Contrairement à Pissarra, son avocat a évoqué une éventuelle procédure d'appel, laissant planer une incertitude sur le résultat final de son procès.
Un système de maltraitance à l'intérieur d'un foyer
Le récit de la vie d'Amandine est déchirant. Elle a été enfermée pendant des semaines dans un débarras sans fenêtres, où elle était totalement isolée et affamée. Les détails sont troublants : elle vivait dans un environnement où l'amour et la compassion étaient absents, et où l'indifférence des adultes a conduit à la perte tragique d'une jeune vie.
Lors des plaidoiries, le procureur général, Jean-Marie Beney, a mis en avant l’absence de pitié dans les actions de la mère, la qualifiant de "chef du système Pissarra". De son côté, le beau-père a été décrit comme un "lâche collaborateur" de cette maltraitance, incriminé pour son silence face à cette situation insoutenable.
Le procès s'est déroulé sous l'œil attentif des médias et du public, attirant des critiques sur le système de protection de l'enfance qui a failli à son devoir. Cette affaire tragique prouve la nécessité d'une vigilance accrue et d'un soutien renforcé pour les enfants en situation de vulnérabilité. En effet, de nombreux experts soulignent qu'un meilleur encadrement des familles en difficulté pourrait prévenir de telles tragédies.
La cour, composée de trois magistrats professionnels et de six jurés populaires, a rendu son verdict à l'unanimité sur la culpabilité des deux accusés. Ce jugement sévère résonne comme un appel à la justice pour toutes les victimes de maltraitance domestique.