Le prix Femina du roman a été décerné le mardi 5 novembre à Miguel Bonnefoy, écrivain franco-vénézuélien, pour son œuvre Le Rêve du jaguar. Ce livre, qui a déjà remporté en octobre le grand prix du roman de l'Académie française, a su séduire le jury avec un score de cinq voix contre quatre pour le roman d’Emma Becker, Le Mal joli.

Lors de la cérémonie au Musée Carnavalet-Histoire de Paris, Bonnefoy a exprimé son émotion en affirmant : « C’est un prix que j’attendais depuis dix ans. » Bien qu’il ait écrit en français, sa langue maternelle est l’espagnol, ce qui témoigne de sa riche expérience interculturelle. Le Rêve du jaguar, publié aux éditions Rivages, s’inscrit dans la tradition des sagas familiales, un thème cher à l’auteur de 37 ans.

Le prix Femina du roman étranger a été attribué à la talentueuse chilienne d’origine palestinienne, Alia Trabucco Zeran, pour son roman Propre, publié chez Robert Laffont. « C’est un honneur que Propre soit le premier roman latino-américain à recevoir le prix Femina étranger », a-t-elle déclaré avec fierté.

Quant au prix Femina de l'essai, il a été décerné à Paul Audi pour son ouvrage Tenir tête (Stock). Cet essai aborde l'antisémisme en France, un sujet d'une actualité brûlante, particulièrement après les événements au Proche-Orient depuis le 7 octobre 2023. Audi a affirmé : « Je me sens en quelque sorte porté à défendre la lutte contre l’antisémisme d’un point de vue qui n’est pas, justement, celui d’un juif, car je n’en suis pas un.

Une distinction spéciale a également été remise à l'écrivain irlandais Colm Toibin pour son ouvrage Long Island (Grasset). Présent lors de la cérémonie, Toibin a remercié chaleureusement sa traductrice, Anna Gibson, pour son travail sur ses quinze livres.

Cette édition du prix Femina souligne une fois de plus la richesse et la diversité de la littérature contemporaine, mettant en avant des voix variées provenant de différents horizons culturels. Cet événement est non seulement un hommage aux écrivains, mais aussi une célébration de la langue et de l'identité littéraire.