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Présidentielle américaine 2024 : Kamala Harris dénonce le milliardaire Donald Trump au profit de la classe moyenne

2024-09-25

Lors d’un discours marquant à Pittsburgh, en Pennsylvanie, Kamala Harris a violemment critiqué son adversaire républicain, Donald Trump, en l’accusant de ne défendre que les intérêts des plus riches, tout en se positionnant comme la voix de la classe moyenne et des travailleurs américains.

« Pour Donald Trump, l'économie devrait servir les propriétaires de grands gratte-ciel, et non les ouvriers qui les construisent ou ceux qui s’occupent de leur entretien », a-t-elle déclaré, illustrant le fossé qui sépare son discours de celui de son rival. Ce contraste vise non seulement à toucher le cœur des électrices et électeurs américains, mais aussi à mettre en lumière les préoccupations économiques pressantes des familles ordinaires en ce moment difficile.

Kamala Harris, elle-même issue de la classe moyenne, s’est engagée à représenter les intérêts des travailleurs, affirmant comprendre les luttes quotidiennes « pour joindre les deux bouts ».* Cette déclaration vient à point nommé alors que l'inflation continue d'affecter le budget des ménages et que le coût de la vie demeure élevé.

L'un des points saillants de son intervention a été l'accusation selon laquelle Donald Trump aurait été responsable de la perte de 200,000 emplois industriels durant sa présidence. Harris a également évoqué la dépendance croissante des États-Unis vis-à-vis de la Chine dans des domaines technologiques et commerciaux essentiels, soulignant que Trump avait échoué à protéger les travailleurs américains.

Pour contrer ces défis économiques, Kamala Harris a proposé plusieurs initiatives, comme un crédit d’impôt pour les jeunes familles, du soutien pour l'achat de logements, et une régulation stricte sur les prix des médicaments, qui sont souvent jugés prohibitifs. Bien qu'elle ait présenté ces propositions comme des solutions concrètes, beaucoup demeurent critiques et estiment que ces idées ne sont pas nouvelles.

La réponse de la campagne Trump a été immédiate. Karoline Leavitt, porte-parole de Trump, a déclaré : « Kamala Harris a eu trois ans et demi pour prouver son efficacité et elle a échoué ». Cela vise à éroder la crédibilité de Harris et détourner l’attention des récentes critiques à l’égard de Trump sur son bilan économique.

De son côté, Trump a dévoilé une nouvelle stratégie économique centrée autour de la création d’emplois en ramenant des postes perdus à l'étranger, promettant de diminuer les impôts et d’imposer des droits de douane élevés. Cette approche protectionniste, qui a marqué sa précédente campagne, cherche à convaincre les électeurs convaincus que les politiques internationales ont nui à l'économie locale.

Avec des enjeux serrés dans des États clés comme la Pennsylvanie, le Wisconsin, et le Michigan, les deux candidats intensifient leur combat pour séduire les électeurs indécis. Dans un contexte déjà électrisant, la dynamique économique pourrait bien faire basculer la balance en faveur de l'un ou l'autre.