Préseance de World Rugby : Abdelatif Benazzi dénonce les manigances après son échec à l'élection
2024-11-15
Auteur: Chloé
Récemment élu à la présidence de la Fédération Française de Rugby (FFR), Florian Grill espérait voir Abdelatif Benazzi accéder à la présidence de World Rugby. Cependant, Brett Robinson a finalement été élu, et cela après un suspens intense. Lors du deuxième tour, Benazzi a reçu 25 voix contre 27 pour Robinson, laissant une petite marge d'écart révélatrice des tensions au sein de la gouvernance du rugby mondial.
Dans une interview avec Rugbyrama, Benazzi a exprimé son désarroi face à cette situation, insinuant que des manoeuvres politiques ont pu influencer le résultat. Il a rapporté : "Je pense que j'étais la personne adéquate pour remporter cette élection, mais je me suis heurté à un système bien établi. Lors de ma présence à Singapour pour les JO de 2012, j'ai été témoin de tractations politiques similaires, souvent dans l'ombre, à quelques jours des événements décisionnels."
Le candidat malheureux a également souligné l'importance de ce que pourrait signifier cette élection pour le rugby mondial, notamment à l'aube de la prochaine Coupe du Monde en Australie. Selon lui, "cette élection était préparée depuis longtemps", ce qui laisse à penser qu'il y a eu des intérêts cachés autour de la candidature de Robinson, qui est australien.
« Je voulais casser cette citadelle de bureau »
Des accusations de trahison ont circulé, mais Benazzi préfère voir le positif dans cette expérience, affirmant qu'il a déjà réussi à provoquer un changement significatif : "J'ai secoué le système et je crois avoir inquieté les décideurs. Mon programme a reçu le soutien de plusieurs grandes nations. Nous avons amorcé un changement dans le processus décisionnel à World Rugby."
Il ajoute avec détermination : "Les décisions prises entre trois ou quatre personnes, c'est fini. Nous allons continuer à porter notre voix et notre vision pour un rugby mondial plus inclusif."
Florian Grill, de son côté, tenait à cette élection pour affirmer la voix de la France sur la scène internationale, qu'il juge trop sous-représentée. Malgré l'élection de Robinson, Benazzi reste optimiste : "Les valeurs et le modèle français continueront de rayonner. Nous avons les meilleurs droits commerciaux au monde et tous les meilleurs joueurs veulent venir en France. Les statistiques parlent d'elles-mêmes, nous sommes en haut du classement mondial."
Cette élection a donc non seulement mis en lumière les luttes de pouvoir au sein de World Rugby, mais elle a également renforcé le désir de réforme dans la gouvernance de ce sport, ouvrant la porte à de futures discussions et potentiellement, à une transformation du paysage rugbystique international.