Les cryptomonnaies connaissent un essor fulgurant en Europe, et une étude récente de la Banque centrale européenne a révélé que près de 10% des Européens en possèdent. Ce chiffre a plus que doublé depuis 2022, passant de 4% à 9%. De nombreux Européens se tournent vers des actifs tels que le Bitcoin et l'Ether principalement pour des raisons d'investissement, malgré la volatilité de ces marchés et leur réputation parfois entachée par des associations à des activités criminelles. La BCE, bien que soucieuse des dangers liés à ces actifs, ne peut ignorer cet intérêt croissant.

Dans la zone euro, 13 des 20 pays affichent un taux de possession de cryptomonnaies supérieur à 10%. La Slovénie et la Grèce se distinguent avec des taux respectifs de 15% et 14%. En revanche, l'Allemagne semble plus réticente avec seulement 6% de sa population qui possède des cryptomonnaies, malgré une culture d'utilisation des espèces encore très ancrée.

Un fait marquant est que les jeunes générations, surtout celles âgées de 25 à 39 ans, sont particulièrement attirées par ces actifs risqués. Ce phénomène est soutenu par l'émergence de plateformes de négociation comme Binance ou Coinbase, qui, grâce à leurs applications mobiles, facilitent l'acquisition et la gestion de cryptomonnaies. L'étude indique que l'utilisation des cryptomonnaies est principalement orientée vers l'investissement, et non tant vers les paiements.

En Allemagne et aux Pays-Bas, plus de 80% des détenteurs utilisent les cryptomonnaies exclusivement dans un cadre financier. Actuellement, des cryptomonnaies comme le Bitcoin atteignent des niveaux de prix records, renforçant leur perception en tant que réserves de valeur, à l'instar de l'or. En France, un quart des possesseurs confirment utiliser les cryptomonnaies principalement comme moyen de paiement, l'un des taux les plus élevés en Europe.

Par ailleurs, l'étude met en lumière l'usage des espèces, qui restent majoritaires pour les paiements dans les points de vente, représentant 52% des transactions, bien que ce chiffre ait reculé de sept points depuis 2022. Les cartes de paiement continuent de dominer en termes de valeur, représentant 45%, tandis que les applications mobiles représentent 7%. L'essor des paiements numériques, amplifié par la pandémie de Covid-19, a vu les paiements en ligne constituer 21% des transactions quotidiennes en volume et 36% en valeur.

Ce paysage en constante évolution soulève des questions cruciales sur la régulation de ces nouvelles formes de paiement et leur intégration dans l'économie traditionnelle. Restez à l'affût pour découvrir comment ce phénomène pourrait transformer nos habitudes financières !