Après des mois de turbulences au sein du conseil municipal de Francheville, Michel Rantonnet a pris la décision difficile de démissionner de son poste de maire en octobre dernier, après avoir été désavoué par sa propre majorité. Cette vacance a entraîné l'organisation d'élections municipales anticipées, avec quatre candidats en lice pour succéder à Rantonnet.

Aucun des candidats ne se revendique d'un parti politique traditionnel, préférant adopter des positions citoyennes ou d'association. Néanmoins, chacun d'eux affiche des orientations et des soutiens distincts :

- Claire Pouzin, l'adjointe sortante, est liée aux Républicains.

- Hélène Duvivier, actuelle première opposante, fait partie du mouvement écologiste et bénéficie du soutien du NFP (Nouvelle force politique). Elle est également vice-présidente de la Métropole de Lyon.

- Olivier Roche, soutenu par Michel Rantonnet, a été associé à Reconquêtes ! et a tenté, sans succès, de constituer une liste avec le soutien du Rassemblement national.

- Caroline Paris, proche du mouvement Renaissance, reçoit le soutien notable de l'ancien maire socialiste René Lambert.

Cet premier tour des élections ne se limitera pas aux aspects locaux : il servira également de baromètre pour les forces politiques qui émergeront dans l'agglomération lyonnaise, à moins d'un an des élections municipales et métropolitaines de 2026. Les bureaux de vote ouvriront leurs portes à Francheville de 8h à 18h, un moment clé pour l'avenir politique de la ville.

Un enjeu majeur pour les écologistes

Les écologistes font de cette élection une priorité. Si Hélène Duvivier parvient à remporter la mairie, cela démontrerait que la politique environnementale mise en place par Bruno Bernard trouve un écho favorable auprès des citoyens. De plus, ce serait le premier pas vers la réalisation d'un projet ambitieux de ceinture verte dans l'Ouest lyonnais, qui pourrait s'étendre à Oullins, Pierre-Bénite et Saint-Genis-Laval.

En 2020, lors des précédentes élections municipales, les écologistes étaient déjà en bonne position. Bernard Legrand (EELV) avait frôlé la victoire, remportant 49,12 % des voix au second tour, contre 50,88 % pour Michel Rantonnet (LR). La dynamique actuelle, couplée à la montée des préoccupations environnementales, pourrait bien changer la donne cette année.