Affaires

Pollution de l'air : Découvrez le carburant B100, beaucoup moins polluant que le diesel !

2025-01-15

Auteur: Michel

Avez-vous déjà ressenti cette odeur désagréable en suivant un vieux camion diesel, une odeur qui vous prend à la gorge et aux narines ? Avec la vague de froid actuelle, la qualité de l'air s'est fortement dégradée, notamment dans la moitié nord de la France. Les concentrations de particules fines ont explosé, et cette situation est exacerbée par les émissions des chauffages au bois et des véhicules diesel. Annuellement, ces pollutions seraient responsables de 40 000 décès prématurés dans le pays, surtout dans les grandes agglomérations. Face à cette crise de santé publique, que faire ?

Les entreprises de transport cherchent à réduire leur impact environnemental. Bien que l'électrique soit une option, son coût élevé et ses limites pratiques freinent son adoption. Certaines sociétés se tournent alors vers le B100, un nouveau carburant végétal qui pourrait bien représenter l'avenir.

Qu'est-ce que le B100 ?

Autorisé en France depuis 2018, ce carburant est entièrement d'origine végétale, principalement produit à partir d'huile de colza. Ses avantages sont impressionnants : il réduit l'empreinte carbone de 60 % par rapport au diesel et diminue les émissions de particules fines de 80 %. Cependant, son utilisation reste limitée aux flottes d'entreprises.

Dominique, responsable des chauffeurs chez Episaveurs à Rennes, témoigne : « Franchement, on a l'impression de conduire un diesel, sauf qu'il n'y a aucune odeur. » Episaveurs, qui livre chaque jour des produits d'épicerie et d'hygiène à divers établissements comme les cantines et les hôpitaux, a pris la décision de convertir sa flotte au B100, prévoyant ainsi une baisse significative de son empreinte écologique.

Mais pourquoi le gaz n'est-il pas privilégié ?

Les entreprises font face à la complexité de l'infrastructure de recharge, et les coûts du gaz naturel pour véhicules (GNV) varient trop. Pierre Lefèvre, responsable des achats de Pomona, souligne qu'ils se sont tournés vers le biocarburant, qui n’a pas nécessité de formation pour les chauffeurs, mais qui nécessite un équipement spécifique pour stocker le mélange d'huile de colza.

Le biocarburant B100, bien que moins connu et encore à ses débuts sur le marché, connaît un regain d’intérêt grâce à des acteurs puissants du secteur. Le groupe Avril, basé près de Rennes, qui commercialise des marques populaires comme Lesieur et Puget, fait pression pour promouvoir l'utilisation de l'huile végétale comme carburant.

Une question cruciale émerge