Jeudi 26 septembre 2024, à 21h40, les marchés ont été secoués par une chute des prix du pétrole, conséquence d'informations contradictoires concernant une éventuelle augmentation de la production saoudienne. Le prix du baril de Brent a chuté de 2,53%, clôturant à 71,60 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a perdu 2,90%, se chiffrant à 67,67 dollars.

Cette baisse est intervenue après un article du Financial Times, suggérant que l'Arabie Saoudite pourrait abandonner son ambitieux objectif de porter le prix du baril à 100 dollars. Le Royaume envisagerait d’augmenter sa production à partir du 1er décembre, après des mois de réductions volontaires des volumes pour soutenir les cours du brut.

Cependant, cette décision pourrait s’avérer impopulaire parmi les membres de l'OPEP+, qui craignent une trop grande exposition à des prix actuellement bas. Plusieurs analystes s'étonnent que le cartel n'opte pas pour un report de cette augmentation, face à un marché déjà fragile.

D'après des sources anonymes citées par Argus Media, il se murmure que l'Arabie Saoudite est prête à sacrifier temporairement des prix élevés pour préserver ses parts de marché face à une concurrence extérieure croissante, notamment de la part de pays non membres de l'OPEP+.

Une partie de l'analyste financier Andy Lipow estime que l'idée d'un prix cible à 100 dollars est illusoire et que l'Arabie Saoudite doit avant tout éviter une nouvelle guerre des prix. En 2014, une telle stratégie avait mené à un effondrement des prix, marquant un tournant dans la dynamique mondiale du marché pétrolier.

Actuellement, l'Arabie Saoudite, premier exportateur mondial de brut, produit environ 9 millions de barils par jour, bien en deçà de sa capacité maximale de 12 millions. Cette parcelle de la dynamique énergétique mondiale pourrait influencer les rapports de force sur le marché, alors que la concurrence entre producteurs traditionnels et ceux moins classiques, comme les États-Unis avec leur pétrole de schiste, ne cesse d’évoluer. Que va-t-il advenir alors que les certitudes d’hier vacillent sur un marché de plus en plus instable ? Restez à l’écoute.