Philippe, âgé de 70 ans, se souvient avec émotion de son parcours en psychologie. Originaire de la région parisienne, il a d'abord étudié les lettres et les langues avant de se tourner vers la psychologie, une discipline qui a toujours été un intérêt de fond pour lui. "C'est fascinant de comprendre le fonctionnement de l'esprit humain et d'aider les autres à surmonter leurs difficultés," évoque-t-il, les yeux pétillants d'enthousiasme.

Il commence son récit en racontant ses années à l'université, qu'il considère comme un point de rencontre enrichissant de savoirs et d'échanges. Alors qu'il obtient son diplôme, il est impatient de débuter sa carrière et prend sa première mission dans le cadre d'un remplacement pour congé maternité à l'Aide sociale à l'enfance (ASE).

Son premier jour fut marqué par une combinaison d'angoisse et d'excitation. "Rien ne peut vraiment vous préparer à cette première rencontre avec un patient. Mais avec le soutien de mon assistante sociale, j'ai rapidement trouvé mes repères," raconte-t-il.

En tant que psychologue, Philippe a toujours été confronté à un éventail de problématiques, et il aborde la question des hypersensibles, qui ont le vent en poupe dans les discussions contemporaines. À ce sujet, il affirme que, selon son expérience, "il n'y a pas plus d'hypersensibles qu'avant, c'est un mythe perpétué par notre société actuelle". Pour lui, les émotions fortes ont toujours fait partie de l'expérience humaine, mais peut-être qu'il y a une surenchère de terminologies aujourd'hui.

Il souligne également que l'étiquette d'hypersensibilité peut parfois être un frein pour les gens, en les enfermant dans une image qui peut les empêcher de se sentir pleinement acceptés. "Il est essentiel de garder à l'esprit que chacun d'entre nous vit ses émotions différemment, sans nécessairement se ranger derrière un terme qui pourrait limiter leur compréhension de soi," conclut Philippe.

Alors que le monde moderne continue de se questionner sur la santé mentale et les émotions, les réflexions de Philippe rappellent l'importance d'une approche équilibrée et nuancée, loin des étiquettes superficielles.